Journée des droits des réfugiés : 4 avril 2016

Toronto – 30 mars 2016 – Le 4 avril 1985, la Cour Suprême du Canada rendait une décision statuant que la Charte canadienne des droits et libertés protège le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité des demandeurs d’asile au Canada et leur reconnaît le droit d’être entendus en audience publique. Connue sous le nom de « décision Singh », cette décision judiciaire innovatrice est commémorée chaque année le 4 avril comme la Journée des droits des réfugiés.

Si la décision Singh offrait à de nombreuses personnes cherchant refuge au Canada une plus grande possibilité de devenir partie intégrante de la mosaïque canadienne, la vaste majorité des 60 millions de réfugiés du monde entier qui cherchent désespérément une terre d’acceuil font face à des perspectives extrêmement sombres.   

Par exemple, en 2014, des conflits et des persécutions forçaient quelque 40 000 personnes par jour en moyenne à quitter leur foyer pour trouver refuge ailleurs dans d’autres régions de leur pays ou en terres étrangères. La Syrie est aujourd’hui la plus grande source de réfugiés du monde, près de 95 % des réfugiés syriens s’étant établis dans des pays avoisinants. Cela représente un sur quatre réfugiés du monde, à quelque chose près.

Nous devrions tous être fiers des interventions du Canada dans le dossier des réfugiés syriens. Il n’y a pas si longtemps, la situation était incroyablement horrible pour la plupart des réfugiés syriens qui arrivaient au Canada. En prévision de l’arrivée des familles syriennes, les TUAC Canada soutenus par plusieurs alliés de l’organisation au sein du mouvement syndical ont entrepris d’appuyer le Conseil canadien pour les réfugiés afin de contribuer aux initiatives pour améliorer le sort des ces familles en tant que syndicat canadien du secteur privé.   

Le chemin qui reste à parcourir sera certes difficile. La plupart des réfugiés syriens arrivent au Canada avec pour tout bagage une valise ou deux. Beaucoup d’entre eux auront besoin d’aide pour eux-mêmes et leurs enfants afin d’accéder à des cours d’anglais langue seconde, et d’acquérir les compétences professionnelles nécessaires pour se trouver un emploi. Ces réfugiés, dont la plupart sont accompagnés de leur famille, sont généralement parrainés par le gouvernement fédéral ou des particuliers. Après un an de parrainage où sont données toutes sortes de soutien, y compris l’aide au logement, on espère qu’au moins un des parents trouvera un emploi pour subvenir aux besoins de la famille. 

La plupart des réfugiés finiront par décrocher un emploi s’ils font l’effort nécessaire pour trouver du travail. Comme nous le savons, un lieu de travail peut offrir une expérience enrichissante, mais il peut aussi être une source d’exploitation lorsqu’on a affaire à de mauvais employeurs. L’engagement ferme que nous prenons envers les réfugiés syriens et tous les nouveaux arrivants au Canada est de les aider à accéder à un lieu de travail juste et équitable. Quand vous et vos collègues de travail choisissez de vous syndiquer, vous pouvez compter sur les TUAC Canada pour répondre à vos besoins et défendre vos droits au travail, dans la collectivité et dans la société. C’est une chose que nous faisons tous les jours, et pas seulement la Journée des droits des réfugiés, ce depuis plus d’une centaine d’années. Les TUAC Canada sont à vos côtés, vous n’êtes certainement pas seuls.  
 

Solidairement,

Paul R. Meinema
Président national