Selon la Commission ontarienne des droits de la personne, les codes vestimentaires sexistes violent les droits de la personne

Toronto – 14 mars 2016 – La Commission ontarienne des droits de la personne a lancé aux employeurs un avertissement à l’effet que les codes vestimentaires sexistes qui obligent des membres du personnel féminin à porter des vêtements aguichants au travail pourraient représenter une violation des droits de la personne. La Commission a publié un document d’orientation le 8 mars, date coïncidant avec la Journée internationale des femmes, qui réclame la fin de l’application en milieu de travail de codes vestimentaires qui sont discriminatoires à l’égard du personnel féminin et transgenre.

« Les employeurs doivent veiller à ce que leurs codes vestimentaires ne viennent pas renforcer les stéréotypes sexistes », déclare Renu Mandhane, commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne. « Les codes vestimentaires sexistes véhiculent un message qui lie la valeur d’un employé(e) à son apparence. Ce n’est pas correct, et cela pourrait constituer une violation du Code des droits de la personne de l’Ontario », explique-t-il.  

Le document publié par la Commission constitue un rappel sévère lancé aux employeurs à propos de lois qui existent depuis de nombreuses années mais qui sont bien trop souvent négligées, en particulier par certains exploitants de restaurants et de bars où des membres du personnel féminin subissent des pressions pour qu’elles s’habillent de manière provoquante.  

« C’est une très bonne chose que la Commission des droits de la personne ait publié ce document de sensibilisation », de dire Debora De Angelis, coordonnatrice nationale des campagnes stratégiques pour les TUAC Canada. « Les syndicats ont toujours lutté pour l’élimination de la discrimination et du harcèlement sexuels au travail, c’est pourquoi nous applaudissons l’effort de la Commission », poursuit-elle.

« Même si la loi dit que les employé(e)s d’un établissement peuvent refuser un code vestimentaire sexiste, la réalité est que l’employeur peut très bien réduire leurs heures de travail ou les mettre à pied dans le cas d’un lieu de travail non syndiqué. C’est pourquoi, les salarié(e)s doivent également pouvoir défendre leurs droits sans faire l’objet de représailles », précise la consœur De Angelis. « L’adhésion syndicale donne aux syndiqué(e)s ce pouvoir et cet avantage », enchaîne-t-elle.

Pour en savoir plus au sujet du document d’orientation sur les codes vestimentaires sexistes publié par la Commission ontarienne des droits de la personne, il suffit de cliquer ici.

Pour en savoir plus sur la manière d’amener les avantages de la syndicalisation dans votre lieu de travail, il suffit de consulter la page tuac.ca/joindre.