Peine d’emprisonnement pour le chef d’un projet de construction dans un effondrement d’échafaudage survenu à la veille de Noël

Toronto – 14 janvier 2016 – Le chef de projet chargé de superviser une équipe de travailleurs de  construction de Toronto impliquée dans la terrible tragédie de l’effondrement d’échafaudage  survenue à la veille de la Noël en 2009 – où quatre travailleurs migrants perdaient la vie et un autre grièvement blessé – a été condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans et demi.

En juin dernier, Vadim Kazenelson a été reconnu coupable de quatre chefs de négligence criminelle causant la mort et d’un chef de négligence criminelle causant des lésions corporelles.

Selon le juge ayant examiné l’affaire, Kazenelson savait bien que des dispositifs de protection contre l’effondrement n’étaient pas en place mais avait tout de même permis aux travailleurs de monter sur la plate-forme de l’échafaudage instable qui s’est effondré. La peine d’emprisonnement est la toute première émise en Ontario en vertu des modifications apportées au Code criminel en 2004 sous forme du projet de loi C-45 (projet de loi Westray). Le code modifié permet aux autorités de tenir les entreprises et les gestionnaires responsables de toute négligence criminelle entraînant des décès et des blessures au travail.

« Les décès et les blessures dont étaient victimes les cinq travailleurs à la veille de Noël auraient pu être entièrement évités », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « Bien qu’aucune pénalité ne puisse rien changer à cette tragédie, nous devons continuer d’exiger des peines d’emprisonnement pour les personnes impliquées dans la mort d’un travailleur, qu’il s’agisse d’un superviseur, d’un gérant, ou d’un propriétaire d’entreprise », poursuit le confrère Meinema.

Kazenelson travaillait pour Metron Construction et assurait la supervision du site où s’est produit l’effondrement de l’échafaudage. La compagnie Metron a été pénalisée d’une amende de 750 000 $ après avoir plaidé coupable de négligence criminelle causant décès en 2012. D’autre part, la cour a ordonné au propriétaire de la compagnie Metron de payer une amende de 112 500 $ après qu’il eut plaidé coupable de quatre cas de violation de la Loi sur la santé et la sécurité au travail.