Appui des TUAC Canada aux organisations communautaires des Philippines demandant au gouvernement de ce pays de faire cesser le massacre des populations autochtones lumads

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Lettre ouverte adressée au président Benigno Aquino et signée par des Canadiennes et des Canadiens qui, par souci du sort des populations autochtones de l’île de Mindanao, exigent qu’on mette un terme à la persécution qu’elles subissent systématiquement

Toronto – 14 décembre 2015 – Depuis peu, à l’instar d’autres grandes organisations, les TUAC Canada prennent part à la campagne internationale qui consiste à demander qu’on mette un terme à la persécution violente que subissent les populations autochtones du sud des Philippines. De fait, tout récemment, le président national des TUAC Canada, Paul Meinema, qui était alors accompagné d’une centaine d’autres grandes personnalités du mouvement syndical du Canada ainsi que d’autres personnes en vue et organisations s’occupant de justice sociale, a fait parvenir une lettre ouverte au gouvernement des Philippines par laquelle il demande à celui-ci de retirer l’armée du sud de l’île de Mindanao, d’en faire également partir tout groupe paramilitaire, de supprimer tout programme de mesures anti-insurrectionnelles s’y appliquant et de reprendre les pourparlers de paix avec les associations communautaires. C’est dans cette région, dont le sous-sol regorgerait de ressources minières, que vivent des populations autochtones qu’on appelle les Lumads. Or, ceux-ci considéreraient le sud de l’île de Mindanao comme leur territoire ancestral.

La campagne en question, qu’on représente au moyen du mot-clic #StopLumadKillings(« pour mettre un terme au massacre des Lumads »), est organisée par la section canadienne de la Coalition internationale des droits de la personne aux Philippines. À l’échelon mondial, elle a pour but d’attirer l’attention des gens en général et, en particulier, de ceux qui ont le pouvoir d’agir sur ce point pour leur demander de contribuer à faire cesser les atrocités qu’on inflige actuellement aux populations autochtones du sud de l’île de Mindanao. (Si l’armée des Philippines et des groupes paramilitaires se rendent coupables de cette persécution, c’est que, dans son programme de développement économique, l’État favorise l’exploitation des ressources minières qui sont présentes dans le sous-sol des terres ancestrales des Lumads.)

Or, ces derniers temps, l’intensité des violences et la fréquence des meurtres auraient considérablement augmenté, ce qui a eu pour effet de forcer 40 000 Lumads à quitter leur territoire ancestral pour se réfugier dans les villes des environs. Cependant, en guise de réaction à toutes les agressions qu’ils subissent systématiquement de la sorte, les gens de ces populations autochtones ont aussi mis sur pied une caravane devant se rendre jusqu’à Manille qu’ils allaient appeler la Manilakbayan. Celle-ci, qui a rassemblé des centaines de Lumads et, en outre, a consisté à faire des manifestations en chemin, avait pour objectif de sensibiliser tout le monde au problème grave que constituent toutes les exactions qui se produisent ainsi.

C’est en faisant tous ces efforts concertés que les gens du Canada qui se préoccupent du sort des Lumads comptent les soutenir dans la lutte visant à leur permettre de conserver leurs terres ancestrales.