Les TUAC Canada et divers partenaires internationaux du syndicat demandent aux gouvernements du Mexique et du Canada de protéger les droits des travailleurs agricoles migrants

Mexico (Mexique) – 20 novembre 2015 – Récemment, les TUAC Canada et divers partenaires internationaux du syndicat, soit l’INILAB, l’INEDIM et la Global Workers Justice Alliance, ont tenu à Mexico une conférence de presse annonçant la publication du rapport des TUAC Canada et de l’ATA intitulé La situation des travailleurs agricoles migrants au Canada 2015.

Le rapport fait état des cas de discrimination, d’exploitation et d’abus dont sont victimes les ouvriers agricoles migrants pendant qu’ils travaillent au Canada et souligne l’échec des autorités mexicaines et canadiennes qui ne prennent pas les mesures qui s’imposent pour mieux protéger les travailleurs migrants venant au Canada dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS). Le nouveau rapport révèle également qu’en dépit de la contribution essentielle que les travailleurs migrants apportent à l’économie du Canada et du Mexique, les deux pays continuent de refuser aux travailleurs l’accès aux soins de santé, à la protection d’emploi et aux avantages sociaux.  

« Bien que Canada et le Mexique considèrent le PTAS comme un programme modèle qui protège les droits des travailleurs migrants, le fait demeure que le programme a échoué dans cette mission. Bien au contraire, le PTAS perpétue une culture de peur et d’extrême précarité en liant le travailleur à un seul employeur qui peut le rapatrier en tout temps sans motif valable », explique le président national des TUAC Canada, Paul Meinema.

Dans la plupart des provinces du pays, les travailleuses et travailleurs agricoles migrants sont aussi exclus de la pleine protection des normes d’emploi et de la réglementation sur la santé et la sécurité. Comme il est indiqué de façon détaillée dans le nouveau rapport, il s’ensuit que les travailleurs agricoles migrants du Canada sont aux prises avec des conditions où l’exploitation et la violation des droits sont beaucoup trop courantes. Les programmes de travailleurs agricoles migrants et temporaires du Canada sont régis par le gouvernement fédéral. Ils ne disposent d’aucune voie d’accès à la résidence permanente et lient habituellement un travailleur à un seul employeur, sans option de chercher un emploi ailleurs si un problème survient dans le lieu de travail.

« Il y a une tendance mondiale à recourir à ces stratégies comme s’il s’agissait de « bonne pratiques », alors qu’elles servent en réalité à empêcher l’accès à la citoyenneté et à limiter la transférabilité des droits ouvriers et des droits de la personne », s’indigne Fabienne Venet, directrice en chef de l’institut des études et de la diffusion de données sur la migration (Instituto de Estudios Y Divulgación Sobre Migración), soit l’une des nombreuses organisations de travailleurs migrants présentes à la conférence de presse.

Pour obtenir une copie numérique du rapport intitulé La situation des travailleurs agricoles migrants au Canada 2015, il suffit de cliquer ici.