Déclaration du président international des TUAC, Marc Perrone, en réaction au dévoilement de la teneur de l’accord sur le Partenariat transpacifique

Washington (district de Columbia) – 9 novembre 2015 – En guise de réaction au dévoilement public de ce que contiendrait le texte de l’accord sur le Partenariat transpacifique (PTP), Marc Perrone, président international du syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), qui constitue la plus grande organisation syndicale présente dans l’entreprise privée aux États-Unis, vient de faire publier la déclaration ci-dessous.

« Il existe bien peu de points sur lesquels Donald Trump et Hillary Clinton arriveraient à se mettre d’accord, mais ils estiment néanmoins tous les deux que, dans l’intérêt de leur pays, les États-Unis ne devraient absolument à aucun prix accepter de signer l’accord sur le Partenariat transpacifique (PTP).

« Alors que, précisément, le peuple est très divisé sur le plan politique, il faut véritablement qu’un projet d’accord commercial donné ne puisse que représenter une grave catastrophe potentielle aux yeux des familles des braves travailleuses et travailleurs du pays pour que les deux personnes qui sont actuellement en tête dans la course au poste de candidate ou candidat de leurs partis politiques respectifs en vue de l’élection présidentielle parviennent à se rejoindre en s’y opposant.

« Bien entendu, en ce qui concerne la teneur de ce projet d’accord de libre-échange, les gens des États-Unis ne devraient croire personne sur parole. Or, au bout de plusieurs mois de tractations et de négociations secrètes, tout le monde est enfin en mesure de prendre directement connaissance de tout ce en quoi, en réalité, cet accord, s’il est conclu de la sorte, provoquera la disparition de bien des emplois et un nivellement des salaires par le bas aux États-Unis.

« Aussi le message que nous adressons aux membres du Congrès est-il simple : il faut prendre en compte les inquiétudes des membres des TUAC en particulier comme de la population des États-Unis en général, dont se font même l’écho les gens qui mènent dans la présente course au poste de chef d’État du pays, et, par conséquent, il est nécessaire de faire échouer une bonne fois pour toutes l’accord sur le Partenariat transpacifique.

« Nous ne réussirons peut-être pas à convaincre tout le monde, mais nous nous souviendrons de tout ce qui se sera passé entre-temps et, donc, le cas échéant, nous demanderons des comptes à l’ensemble des élu(e)s, fussent-ils démocrates ou républicains, qui auront décidé de favoriser les intérêts particuliers des sociétés au lieu de faire le bon choix pour le bien des braves travailleuses et travailleurs du pays ainsi que pour celui de leurs familles respectives. »