Des militant(e)s des TUAC s’unissent à Alliston à l’occasion du PSJT

Alliston (Ont.) – 17 juillet 2015 – Au dire des militant(e)s des TUAC Canada qui ont récemment pris part au Programme de stages pour jeunes travailleurs (PSJT) de la région de l’Ontario, la session fut un « voyage dans l’univers de la justice sociale qui ne fait que commencer ». Voici ce qu’avaient à dire les participant(e)s au sujet du programme innovateur pour les jeunes des TUAC Canada :   

Vingt jeunes membres militant(e)s venant de diverses régions de l’Ontario ont travaillé ensemble tout au long de la semaine, donnant ainsi la preuve que les jeunes croient encore dans le mouvement syndical canadien, soit le bastion traditionnel du militantisme social et politique.

Le programme, qui s’est déroulé à Alliston, en Ontario, a commencé par un examen des questions d’intérêt international et local. Nous avons exploré les effets de l’offensive néolibérale mondiale ainsi que les diverses tactiques employées par les militant(e)s sociaux pour contrer cette offensive. Le débat était fort animé et portait sur le syndicalisme, la justice sociale et la politique. Nous y avons grandement contribué en y apportant une grande diversité d’opinions et de témoignages tirés de notre vécu en tant que délégué(e)s syndicaux, organisatrices et organisateurs, représentant(e) de la santé et de la sécurité, et syndiqué(e)s de la base.   

« Le groupe reflétait bien la diversité des jeunes travailleuses et travailleurs passionnés des TUAC Canada », de dire Ilija, délégué syndical de la section locale 1000A des TUAC Canada. « Un programme comme le PSJT ne fait qu’accroître l’élan en faveur d’un changement social et politique au Canada », poursuit-il.

Les sujets ayant dominé la seconde partie de la session portaient sur la politique identitaire et l’analyse critique des médias. Ce débat s’est transformé en un examen du mécanisme qui sous-tend les organisations syndicales. Un des moments forts a été l’exercice de négociation collective simulée où nous avions participé à la rédaction, à la négociation et à la ratification d’une convention collective en formant deux camps, soit celui des représentant(e)s du syndicat et celui des représentant(e)s de la direction. L’exercice nous a permis de faire le lien entre le milieu de travail et les grandes questions de justice sociale, et de prendre conscience du défi de préserver et d’améliorer les conditions de travail et les avantages sociaux dans le contexte de l’austérité et de la division qui prévaut dans le marché du travail.   

Au dire de Richard, qui est membre de la section locale 333 des TUAC Canada, quand un syndicat négocie un contrat, il négocie non seulement pour notre avenir et celui de nos collègues de travail, mais aussi pour les salarié(e)s qui viendront un jour nous remplacer.

L’activité de cinq jours a également permis de souligner l’importance de la solidarité et de l’action collective et d’offrir aux participant(e)s une base qu’ils peuvent renforcer par leurs propres initiatives. Nous étions effectivement unis dans notre but, celui de passer aux prochaines étapes en tant que militant(e)s.

« J’ai hâte de retourner à Hamilton et de jouer un rôle actif dans ma communauté », confie  Jaime, membre des sections locales 175 et 633 des TUAC Canada. « J’ai aussi hâte d’acquérir plus de connaissances et d’expérience au sein des TUAC Canada et de les mettre à profit pour promouvoir la mondialisation de la solidarité », poursuit-il.

À la fin de l’activité, il était évident que les participant(e)s au PSJT ont quitté le programme inspirés, motivés et disposés à lutter pour faire changer les choses.