Une décision rendue par le Tribunal canadien des droits de la personne accorde 20 000 $ en dommages-intérêts à Cindy Blackstock

Ottawa – 20 juin 2015 – Un jugement rendu par le Tribunal canadien des droits de la personne a donné gain de cause à Cindy Blackstock, PhD, professionnelle de la protection des enfants autochtones et présidente de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations (SSEFPN). Le Tribunal estime que Mme Blackstock a été victime de mesures de représailles de la part d’un agent du gouvernement fédéral pour avoir exprimé des opinions contraires à celles du gouvernement Harper.  

Le Tribunal a ordonné au ministère des Affaires autochtones de verser 20 000 $ en dommages-intérêts à Mme Blackstock pour les souffrances qu’elle a endurées en raison des agissements de David McArthur, haut fonctionnaire du gouvernement et ancien adjoint spécial du ministre des Affaires autochtones d’alors, M. Chuck Strahl. Le conflit découle d’un incident survenu en 2009 où M. McArthur avait empêché M. Blackstock de participer à une réunion que le gouvernement fédéral tenait avec les chefs des Premières nations de l’Ontario. Mme Blackstock avait également fait l’objet de mesures de surveillance prises par le gouvernement fédéral parce qu’elle défend les droits des enfants autochtones.

« J’ai été choquée d’apprendre que, dans un pays démocratique comme le Canada, le  gouvernement fédéral trouvait normal de violer la vie privée d’une citoyenne ou d’un citoyen pour la simple raison que son opinion est différente de la sienne », a déclaré Mme Blackstock dans une entrevue. « Aux yeux du gouvernement fédéral, il semblerait que le fait d’œuvrer en faveur de l’amélioration de la situation sur les plans de la justice et de l’équité au Canada, et ce, dans l’intérêt de tous les enfants, fasse de moi une menace pour la société. Voilà qui pose la question suivante : y-t-il d’autres citoyennes et citoyens qu’on vise de la sorte et, si c’est le cas, dans quel but le fait-on? »

Depuis des années, Mme Blackstock fait figure de proue dans une lutte de longue date menée contre le gouvernement fédéral en faveur de la protection des enfants autochtones. Elle compte donner l’argent reçu à divers organismes d’aide à l’enfance.   

La SSEFPN est le seul organisme national se mettant au service des enfants et des familles autochtones. En tant que partenaires nationaux, les TUAC Canada et la SSEFPN collaborent activement dans le cadre de projets visant à veiller à ce que les choses s’améliorent aux points de vue de l’égalité, du respect de la diversité, de l’éducation et de la justice économique et sociale, et ce, en  faveur des enfants, des jeunes et des familles des Premières nations.