Dans la foulée de la récente épidémie de grippe aviaire, le syndicat des travailleurs de transformation de volaille demande davantage de mesures et de consultations

Toronto – 27 avril 2015 – Dans la foulée de la récente épidémie de grippe aviaire qui sévit au Canada, sans épargner l’Ontario cette fois-ci, le plus grand syndicat des travailleurs et travailleuses de transformation de volaille, soit les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada (TUAC Canada), demande aux gouvernements fédéral et provinciaux d’adopter des mesures de protection spécifiques pour assurer la sécurité des travailleurs et travailleuses de première ligne et faire en sorte que les salarié(e)s du secteur de la transformation avicole fassent partie intégrante de la planification des programmes, des règlements et des stratégies qu’on adopte pour éviter d’éventuelles flambées du virus mortel.  

La récente flambée en Ontario fait suite à une autre épidémie qui a eu lieu en Colombie-Britannique il y a cinq mois. Bref, les TUAC Canada demandent aux gouvernements des divers paliers du pays de prendre des mesures similaires à celles qui ont été prises il y a plus d’une décennie aux États-Unis, où des initiatives ont été entreprises afin de mieux identifier et prévenir les risques d’épidémie en protégeant de manière plus efficace les travailleurs et travailleuses de première ligne et en les faisant participer aux prises de décisions en tant que maillons-clés de la chaîne de production.  

« Quelque 14 000 ouvriers et ouvrières transforment chaque semaine des millions de livres de volaille dans des usines de transformation avicole implantées dans diverses régions du pays, et advenant l’émergence d’une grippe aviaire, nous devons avoir un plan pour protéger ces travailleurs et travailleuses et réduire l’impact de la grippe sur leurs familles et leurs collectivités », de dire Paul Meinema, président national des TUAC Canada, syndicat qui représente quelque 8 000 travailleurs et travailleuses de transformation de volaille dans diverses régions du pays.   

« Si nous voulons éviter une pandémie, le plan du Canada doit comporter une composante de travailleurs », poursuit-il. 

Or, jusqu’à ce jour, les gouvernements fédéral et provinciaux négligent d’inclure les travailleurs et travailleuses de transformation avicole de première ligne dans les débats sur la prévention d’une pandémie de grippe aviaire.

« Les membres des TUAC Canada qui constituent le moteur du secteur avicole du pays seraient les premiers à tomber sur des volailles malades, les premiers à s’exposer au risque que présente le virus mortel et aussi les premiers à sonner l’alarme. Bref, les travailleurs et travailleuses de transformation avicole sont pour ainsi dire de véritables canaris qu’on fait descendre au fonds des mines, qu’on abandonne pour qu’ils contractent la maladie, souffrent et meurent peut-être pour qu’on puisse savoir qu’une pandémie s’en vient », s’indigne Meinema.

« Le plan du Canada pour endiguer la grippe aviaire doit avoir une composante de travailleurs, si nous volons éviter une pandémie », enchaîne Meinema. Les TUAC Canada invitent les gouvernements à prendre en considération les facteurs suivants :

Ces enjeux qui touchent les travailleurs et travailleuses revêtent une importance capitale. Les organisations ouvrières comme les syndicats devraient être consultées et intégrées à l’initiative. Les TUAC sont disposés à collaborer avec toutes les parties concernées, y compris les représentants des travailleurs, les organismes gouvernementaux et les entreprises du secteur de la volaille.