Le budget assure l'équilibre entre les besoins du 1 % le mieux nanti et ceux du reste de la population

Toronto - 21 avril 2015 - Déclaration du président national des TUAC Canada Paul Meinema relativement au budget du gouvernement Harper rendu public aujourd'hui :

« Alors que les Canadiens et Canadiennes ont du mal à se trouver un emploi bien rémunéré, qu'un plus grand nombre d'aînés vivent dans la pauvreté et que le chômage demeure à un niveau élevé, les conservateurs de Harper présentent un budget qui vise davantage à continuer de réduire les services afin de parvenir à un budget équilibré pour renforcer sa campagne de réélection.

Au lieu de remédier aux graves problèmes tels qu'un marché du travail au point mort, des niveaux records d'endettement des ménages, des prestations d'assurance-emploi insuffisantes et un manque de sécurité de la retraite, les conservateurs se concentrent uniquement sur les mesures d'austérité dans leur poursuite d'équilibre budgétaire sans égard à ceux et celles qui peuvent en subir les conséquences.

Comme le reste de la population, les membres des TUAC Canada s'inquiètent de leur avenir, et avec raison. Plus de 2,8 millions de Canadiens et de Canadiennes se trouvent sans emploi ou sous-employés. Bon nombre d'entre eux cumulent plus d'un emploi pour joindre les deux bouts car plus des trois quarts des emplois créés au cours des cinq dernières années sont précaires, temporaires ou à temps partiel. Le budget d'aujourd'hui n'apporte aucune solution à ces problèmes, pas plus qu'il n'offre une stratégie de création d'emplois pour le pays.

Le gouvernement Harper continue plutôt de suivre le chemin qui mène à l'élimination des bons emplois, ayant déjà retranché 26 000 postes de la fonction publique depuis 2010 et étant en voie d'en faire disparaître 35 000 d'ici 2017.

Il existe un énorme écart des revenus au Canada et rien ne semble indiquer que le budget d'aujourd'hui s'attaquera à ce problème. Le gouvernement conservateur continue de mettre en place des mesures fiscales, comme le fractionnement du revenu, qui ne font que remplir les poches des mieux nantis. À lui seul, ce programme coûtera au gouvernement plus de deux milliards de dollars par année - des fonds dont on a désespérément besoin pour des transferts en matière de programmes sociaux essentiels dans une société juste, tels la Sécurité de la vieillesse, les prestations aux enfants et l'aide sociale, des programmes qui favorisent une plus grande sécurité de revenu pour tous les travailleuses et travailleurs canadiens.

Le gouvernement de Stephen Harper avait le choix lors de l'élaboration de son budget. Il pouvait continuer de se livrer à des jeux politiques éhontés en vue d'équilibrer le budget à temps pour les élections de 2015, ce qui lui permettra à nouveau de lancer ici et là des mesures incitatives qui paraissent meilleures qu'elles ne le sont en réalité.

Ou, il pouvait investir dans l'expansion d'une économie plus durable, la productivité, la formation et la création de bons emplois tout en veillant à ce que les travailleurs canadiens disposent d'une sécurité de revenu aujourd'hui et dans les années à venir.

Comme d'habitude, Harper a choisi les jeux politiques au détriment des besoins des Canadiens et des Canadiennes. »