Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

Toronto – 18 mars 2015 – Le 21 mars 1960, dans le canton de Sharpeville, à l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud, les forces gouvernementales ont massacré 69 personnes, dont 10 enfants, qui prenaient part à une manifestation pacifique à l’extérieur d’un poste de police local. La communauté internationale et les Nations Unies ont condamné le massacre de Sharpeville. Six ans plus tard, les Nations Unies ont reconnu le 21 mars comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

Malheureusement, pour de nombreuses personnes, la signification du 21 mars commence et prend fin le même jour – onla balaye du revers de la main, comme si la journée commémorait « la façon dont les choses se passaient dans le temps ». La réalité, toutefois, est que le racisme existe toujours au sein de notre propre société, et nier son existence ne constitue pas la solution.

Même si aux États-Unis la population et les médias parlent régulièrement du racisme, au Canada, on entend peu souvent de discussions ouvertes sur le sujet. Cependant, si nous ne confrontons pas la situation, rien ne changera ─ et elle doit changer parce que non seulement est‑il essentiel pour le mouvement ouvrier d’éliminer le racisme, mais aussi pour l’humanité si elle veut prospérer.

Au Canada, la reconnaissance limitée des gestes de racisme agit comme obstacle aux changements fondamentaux. Comment pouvons-nous comprendre les mécanismes du  racisme et la façon de l’éliminer si nous refusons d’admettre qu’il existe ou d’examiner comment il s’intègre souvent dans la culture populaire? Si nous fermons les yeux sur le racisme et la façon dont il fonctionne au sein de nos propres organisations, de nos esprits et dans le choix des personnes que nous embauchons, à qui nous offrons des occasions d’avancement et avec qui nous entretenons des relations sociales, alors le 21 mars demeurera purement symbolique.

Nous devons faire mieux, c'est pourquoi les TUAC Canada ont décidé d’aller au‑delà de simples paroles et de prendre des mesures concrètes pour éliminer le racisme. Nous nous sommes engagés envers un programme national d’éducation comportant plusieurs phases et s’échelonnant sur plusieurs années, lequel nous aidera à reconnaître comment le racisme et d’autres formes de discrimination se manifestent dans des politiques et des comportements individuels qui ont des conséquences pour nous à titre d’organisation.

Dans le cadre de cet engagement, le personnel et les dirigeants de toutes les sections locales des TUAC Canada participeront à une formation de plusieurs jours sur la diversité et l’inclusion. La formation en classe s’accompagne de webinaires, de cours en ligne additionnels, de mentorat individuel et de jalons importants pour évaluer les progrès. Il s’agit de l’initiative la plus ambitieuse en matière de diversité et d’inclusion entreprise non seulement au sein du mouvement syndical, mais probablement dans la plupart des organisations de notre envergure au Canada. 

Tout en réalisant qu'il est essentiel pour nous de comprendre les dynamiques du racisme et de nous y opposer, face aux événements récents qui ont eu lieu partout dans le monde, nous reconnaissons maintenant plus que jamais l’importance de le faire. Qu’il s’agisse du meurtre d’un Afro‑Américain non armé à Fergus, au Missouri, ou de la montée de l’islamophobie au Canada, les TUAC Canada et ses sections locales ont déjà pris des mesures pour veiller à ce que nous fassions partie de la solution visant à éliminer la discrimination raciale.

 

Solidairement,

 

Paul R. Meinema
Président national