Avez-vous tout ce qu’il vous faut en vue des prochaines élections fédérales?

Ottawa – 18 mars 2015 – Le prochain scrutin fédéral n’étant actuellement prévu que pour le 19 octobre prochain, il est fort possible que les Canadiennes et les Canadiens ne soient guère portés à penser aux élections générales en ce moment. Au Canada, tandis que le public a le loisir de regarder Le Château de cartes, série états-unienne dans laquelle des politiciennes et des politiciens fictifs du pays voisin s’assassinent entre eux, ou de jouer à se réjouir de la formation d’un nouveau gouvernement alors que les combats contre les morts-vivants font toujours rage dans un monde post-apocalyptique en regardant The Walking Dead (« les revenants debout »), il y a sans doute peu de gens qui éprouvent le besoin de se soucier de ce que disent les politiciennes et les politiciens de leur pays dans la vie réelle et il y en a sûrement encore moins qui en ressentent le désir. Pourtant, au plus profond de notre for intérieur, il y a bel et bien la voix de la raison ou de la préoccupation qui se manifeste discrètement pour nous inciter à chercher à savoir ce qui se passe dans nos villes et nos régions respectives ainsi que partout à l’échelle nationale en lisant les journaux ou en visitant les sites Web d’information et en regardant ou en écoutant les bulletins de nouvelles.

En nous décidant enfin à suivre attentivement ce qui se dit dans les médias, nous sommes en bonne partie plongés dans le même pessimisme généralisé que dans nos séries dramatiques préférées à la télévision. La stratégie à laquelle on a recours relevant de la campagne de peur, on s’aperçoit que c’est également des faits bien réels et non imaginaires dont les bulletins d’information de notre pays font état que la terreur, la guerre et les scandales constituent le grand synopsis. Toutefois, il existe aussi bien d’autres questions que ces problèmes qui intéressent la société canadienne et touchent directement les gens du pays. Voilà pourquoi les TUAC Canada exhortent non seulement les membres de l’organisation syndicale, mais, en outre, l’ensemble des Canadiennes et Canadiens à faire le nécessaire afin qu’on dépasse les propos qui sont du domaine du pessimisme ambiant pour traiter les questions qui nous intéressent toutes et tous. Le scrutin qui s’annonce présentement pourrait représenter un tournant dans l’histoire de notre pays car c’est là que nous déciderons de l’orientation de son évolution pour les quatre prochaines années.

On pourrait en donner de nombreux autres exemples, mais voici justement quatre grands thèmes dont il est déjà particulièrement question en ce moment.

Les emplois attrayants et l’économie

Récemment, lors d’une assemblée publique radiodiffusée au réseau anglais de Radio-Canada qui avait pour titre Just-In-Time Jobs: Getting by in a world of part-time, contract and precarious work(« les emplois à court terme ou comment se tirer d’affaire dans un monde où l’on doit se contenter de travailler à temps partiel, à contrat temporaire ou dans d’autres situations précaires »), on a affirmé que la moitié des gens qui avaient un emploi dans les régions du Grand Toronto et du Grand Hamilton travaillaient seulement à temps partiel. Que les emplois à temps partiel soient de plus en plus présents et que l’emploi soit de plus en plus précaire au Canada, est-ce une réalité qui vous préoccupe suffisamment pour vous amener, au moment de voter, à fonder au moins en partie votre choix là-dessus? Êtes-vous au courant de ce qu’en pensent les partis politiques?

La sécurité de la retraite

Au Canada, la moitié des gens n’ont pas la possibilité de se préparer de régime de retraite. Quant à ceux qui ont effectivement cette chance, les dernières récessions et l’effondrement des cours de la Bourse qui s’est récemment produit à quelques reprises ont eu pour effet de leur faire perdre une partie considérable de l’argent qu’ils y avaient mis de côté. Pour remédier à cette situation, l’une des premières choses à faire serait d’augmenter les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC), et ce, même si le gouvernement actuel a maintes fois déclaré qu’il estimait que ce n’était pas le moment de le faire. Y penserez-vous spécialement avant de vous décider de façon définitive lorsque vous vous dirigerez vers l’isoloir le jour du scrutin? Enfin, voyons les choses en face : vous n’auriez probablement aucune envie de devoir loger vos parents chez vous ni de n’avoir d’autre choix que d’emménager chez vos enfants.

Le système de soins de santé

Au Canada, comme on le sait déjà, l’immense majorité des gens croient qu’il faut protéger le système de soins de santé public et universel du pays. Or, saviez-vous que l’actuel gouvernement conservateur était en train de retrancher 36 milliards de dollars du budget que l’État fédéral consacre au système en question à l’échelle nationale? La plupart des Canadiennes et Canadiens n’en ont pas été informés. Cependant, puisque vous, vous êtes désormais au courant, attacherez-vous à cette situation assez d’importance pour la considérer comme un facteur influant sur la décision que vous prendrez avant d’aller déposer votre bulletin de vote?

Les services de garde d’enfants

Dans le pays, parmi toutes celles qui ont des enfants de moins de cinq ans, la proportion que représentent les femmes qui travaillent est de près de 70 %. Pourtant, dans les établissements de garde d’enfants réglementés par l’État, il n’y aurait assez de places que pour environ 20 % de ces enfants. N’est-il pas plus que temps qu’on envisage d’instaurer un système de services de garde d’enfants pancanadien? Est-ce une question qui vous préoccupera assez pour vous inciter à en tenir compte quand vous déciderez de cocher la case se trouvant à côté du nom d’une candidate ou d’un candidat donné(e) ou bien celle qui en représente une ou un autre au moment précis du scrutin?

Au cours des prochains mois, à l’approche des prochaines élections fédérales, les TUAC Canada continueront à souligner l’importance de toutes ces questions en espérant finir par apprendre ce que les politiciennes et les politiciens du pays en pensent vraiment. C’est ainsi que les électrices et les électeurs pourront au moins commencer à se faire une opinion sur les points qui les touchent le plus avant que les gens travaillant pour les divers candidates et candidats ou partis politiques ne viennent sonner à leur porte pour leur demander s’ils ont l’intention de voter pour ces derniers. Voilà donc comment il conviendrait de s’y prendre pour veiller à ce que le pays se donne les dirigeantes et les dirigeants qu’il lui faut.