Arrestation de dirigeants des TUAC lors d’une manifestation pour la justice en faveur du personnel d’un lave-auto de New York

New York (New York) – 5 mars 2015 – Mercredi, après avoir commis un geste de désobéissance civile, de hauts dirigeants de l’Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) ainsi que des élu(e)s de la ville et des gens se trouvant à la tête du milieu communautaire de celle-ci se sont fait arrêter alors qu’ils participaient à une manifestation visant à défendre les droits du personnel des lave-autos de New York. Parmi les personnes qui se sont donc retrouvées en état d’arrestation, on compte le président international des TUAC, Marc Perrone, et le vice-président exécutif des TUAC, Stuart Appelbaum.

Ce sont les travailleuses immigrantes et les travailleurs immigrants en grève du lave-auto Vegas Auto Spa de Brooklyn tout comme des membres du personnel de plusieurs autres lave-autos de New York qui conduisaient la manifestation. Des représentantes et des représentants élus ainsi que des chefs religieux étaient également du nombre des personnes soutenant les grévistes. Les manifestantes et les manifestants ont entrepris une marche au cours de laquelle ils allaient traverser une dizaine de rues le long d’une artère du quartier Park Slope, à Brooklyn, avant de bloquer la circulation des rues passant devant chez Vegas Auto Spa.

Précisément, le confrère Perrone a déclaré : « Il ne s’agit pas simplement d’hommes laborieux et de femmes laborieuses, mais d’abord et avant tout de confrères et de consœurs faisant partie de notre famille. Voilà pourquoi, comme le ferait toute famille normale, nous les appuyons et nous luttons dans leur intérêt. Ils méritent d’être mieux traités qu’ils ne le sont actuellement et, ainsi, de l’être de façon juste. Nous sommes solidaires les uns des autres et c’est dans cette optique que nous exigeons non seulement que ces travailleuses et ces travailleurs reçoivent l’augmentation de salaire à laquelle ils devraient avoir droit, mais, de plus, que chaque personne soit traitée avec respect et d’une manière telle que sa dignité est bel et bien reconnue au travail. Si nous manifestons ici aujourd’hui, c’est pour veiller à ce que les travailleuses et les travailleurs des États-Unis qui ne gagnent qu’un faible salaire ainsi que les immigrantes et les immigrants de fraîche date qui travaillent un peu partout dans le pays se voient reconnaître le droit de se faire entendre. »

C’est depuis le mois de novembre dernier que le personnel du lave-auto Vegas Auto Spa fait la grève. Peu avant qu’ils ne la déclenchent, les travailleuses et les travailleurs avaient poursuivi le propriétaire de l’établissement pour le forcer à leur verser des centaines de milliers de dollars, somme correspondant aux salaires impayés ainsi qu’à des dommages et intérêts. En janvier, à l’unanimité, ils avaient décidé d’adhérer à l’Union des employés de gros, de détail et de magasins à rayons (UEGDMR), qui est affiliée aux TUAC. Depuis longtemps, au lieu de chercher à s’entendre avec le personnel du lave-auto, l’employeur use de menaces et de représailles à son endroit.

À New York, l’établissement de l’entreprise Vegas Auto Spa est le dixième lave-auto dont les travailleuses et les travailleurs aient choisi de faire partie de l’UEGDMR (TUAC) au moment où la possibilité d’en décider ainsi était mise aux voix. En outre, les manifestantes et les manifestants ont prié le conseil municipal de New York d’adopter effectivement le règlement obligeant la ou le propriétaire de tout lave-auto à répondre de ses décisions et de son attitude. Ce règlement aurait justement pour but de sévir contre plusieurs employeurs qui ne respectent pas la loi tout en ayant pour effet de contraindre toutes les entreprises d’un certain secteur d’activité économique dans lequel c’est pour ainsi dire depuis toujours que l’on traite trop sévèrement les travailleuses et les travailleurs à faire preuve de transparence et à assumer leurs responsabilités.