Appel à la mobilisation à l’occasion de la Journée mondiale d’action en faveur du droit de grève (le 18 février)

Toronto – 5 février 2015 – Au Canada, tout récemment, la Cour suprême a déclaré qu’il était désormais établi que la reconnaissance du droit de grève est essentielle pour faire en sorte que la négociation collective puisse donner des résultats valables. Par conséquent, il serait du devoir du gouvernement du Canada de proclamer qu’il ratifie ce jugement tant devant la population du pays que sur la scène internationale.

Le droit de grève est un élément à la fois puissant et capital de l’esprit de la démocratie et de la justice économique. Dans ce cadre, lorsqu’un certain employeur, par exemple, refuse de négocier, les travailleuses et les travailleurs ont la faculté de refuser de continuer à exécuter leur tâche, ce qui a pour effet de contrebalancer la domination et les privilèges d’un petit nombre de personnes par le pouvoir de l’action collective. C’est un outil dont l’importance est fondamentale et il arrive souvent que ce soit le seul dont disposent les travailleuses et les travailleurs pour lutter contre l’injustice et l’exploitation.

Or, à l’heure actuelle, des associations d’employeurs de nombreux pays cherchent à faire supprimer le droit de grève. En effet, ceux-ci voudraient que, dans le monde entier, la main-d’œuvre soit désarmée et se laisse faire sans réagir. Ils auraient donc l’intention d’altérer définitivement l’équilibre des forces en milieu de travail et dans la société au profit de leurs intérêts.

Justement, lors d’une conférence qui se tiendra le mois prochain, l’Organisation internationale du Travail (OIT) se penchera sur la possibilité de demander à la Cour internationale de Justice (CIJ) de statuer sur la question consistant à savoir si le droit de grève est enchâssé dans la Convention n° 87 de l’OIT. Les TUAC Canada estiment que c’est précisément la marche à suivre sur ce point.

Voilà pourquoi, sans attendre la Journée mondiale d’action en faveur du droit de grève (dont la date est le 18 février), les TUAC Canada demandent aux membres de l’organisation syndicale, à son personnel ainsi qu’aux gens et aux associations qui l’appuient d’exhorter le gouvernement du Canada à se prononcer en faveur de la proposition qui sera examinée par l’OIT en mars. En outre, le syndicat le prierait de veiller à ce que le Canada exerce alors son influence afin de convaincre d’autres pays d’appuyer celle-ci.