Les TUAC Canada et les alliés du syndicat maintiennent la pression afin de faire triompher la justice dans le dossier du Rana Plaza

 

Toronto – 11 décembre 2014 – Vingt mois après le terrible effondrement de l’usine de  confection de vêtements Rana Plaza au Bangladesh, les activités de mobilisation et de protestation des TUAC Canada et des alliés du syndicat continuent de faire avancer la campagne visant à obtenir l’indemnisation des victimes du désastre et l’amélioration de la sécurité des bâtiments et des lieux de travail.   

En Europe, la chaîne de magasins Benetton a été cette semaine la cible d’une manifestation et  d’un boycott  des consommatrices et consommateurs, car la société refuse de contribuer au Rana Plaza Trust Fund, un fonds fiduciaire destiné à l’indemnisation des travailleuses et travailleurs blessés ainsi que des familles des victimes. Entre-temps, au Canada, la compagnie Loblaw (propriétaire de la chaîne Joe Fresh) contribue directement au fonds, et sa contribution dépasse celle de toutes les entreprises du monde. Loblaw est aussi le seul détaillant canadien à avoir signé l’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh, lequel oblige les entreprises à s’assurer que les usines qui les approvisionnent sont sécuritaires.  

« Les Compagnies Loblaw ont manifesté leur engagement. Mais, deux ans plus tard, Walmart et Target et bien d’autres encore persistent à refuser de signer l’Accord et de contribuer au fonds », s’indigne le président national des TUAC Canada, Paul Meinema.  « Pour sa part, le gouvernement Harper a négligé d’user de son influence pour inciter les détaillants canadiens à prendre la bonne décision en signant l’Accord de Bangladesh et en appuyant le fonds fiduciaire », poursuit-il.

Depuis la tragédie, on a fermé 14 usines pour effectuer les réparations prévues par l’Accord. Ce dernier prévoit également l’ouverture de centres des travailleurs dans cinq emplacements, ainsi que la mise en place des comités de santé et de sécurité et des programmes de formation pour 2015, ce en dépit de la réticence du l’industrie du vêtement et du gouvernement du Bangladesh à se conformer aux dispositions du Pacte sur la durabilité signé en 2013. Le président national, Paul Meinema, faisait partie d’une mission d’établissement des faits au Bangladesh sur laquelle on vient de publier un documentaire.  

« Évidemment des progrès ont été réalisés depuis la tragédie, mais il reste beaucoup à faire », affirme le chef des TUAC Canada. « En tant que militantes et militants, consommatrices et consommateurs, et citoyennes et citoyens du monde, nous devons continuer à exiger que les entreprises qui s’approvisionnent au Bangladesh signent l’Accord et fassent leur part dans les efforts pour indemniser les victimes et leurs familles. Le gouvernement Harper doit également exercer des pressions sur les détaillants du Bangladesh et du Canada pour qu’ils respectent l’Accord, aident les familles à refaire leur vie et qu’ils prennent les mesures qui s’imposent pour qu’une tragédie comme celle du Rana Plaza ne se reproduise plus jamais », enchaîne-il.

Faites votre part en demandant au gouvernement Harper d’agir maintenant pour faire en sorte que  les travailleuses et travailleurs du vêtement au Bangladesh aient accès à des conditions de travail sécuritaires et que justice leur soit rendue.