La nouvelle équipe de direction de la société Target ne sait toujours pas ce que veulent les Canadiennes et les Canadiens

Toronto – 3 novembre 2014 – Aux États-Unis et au Canada, les nouvelles dirigeantes et les nouveaux dirigeants de Target ne reconnaissent toujours pas que la tentative d’entrée de l’entreprise au Canada est un échec. Au lieu de se pencher sur les questions les plus préoccupantes telles que le manque de sécurité d’emploi dans les magasins du détaillant au Canada, la direction de Target déclare qu’elle maintiendra le cap dans un navire qui prend l’eau ou qui, comme on pourrait le dire carrément, coule.

Après avoir perdu près d’un milliard de dollars US dans ses activités d’exploitation au Canada, le géant états-unien du commerce de détail a renvoyé sans cérémonie le président de Target Canada alors que le PDG de la société, Greg Steinhafel, remettait brusquement sa démission. Voilà que le nouveau PDG, Brian Cornell, affirme que la société compte maintenir également au Canada la stratégie qu’elle emploie aux États-Unis, et ce, même si, jusqu’ici, les consommatrices et les consommateurs tout comme les observatrices et les observateurs du secteur sont  déroutés en constatant qu’il y a bien des rayons vides dans la plupart des magasins de la compagnie Target au Canada.

Mark Schindele, président nouvellement désigné de Target Canada, ne semble pas non plus comprendre le problème qui se pose. S’il avoue qu’il arrive encore à l’entreprise de trébucher, monsieur Schindele croit que la solution consiste à accroître la charge de travail des employé(e)s de la société qui reçoivent un salaire horaire sans toutefois améliorer leur rémunération ni leurs avantages sociaux. Le nombre d’heures de travail que font jusqu’ici les employé(e)s de Target au Canada n’est pas suffisant pour leur permettre de joindre les deux bouts. Les emplois à plein temps sont peu nombreux et les salarié(e)s continuent à ne gagner pour ainsi dire que l’équivalent du salaire minimum.  

Au lieu de créer de bons emplois pour les travailleuses et les travailleurs du Canada, la compagnie Target persiste à mettre sur le dos de son personnel les conséquences des mauvaises décisions de la direction de l’entreprise aux États-Unis. Même l’équipe de direction semble être consciente que sa stratégie ne correspond pas à la réalité telle qu’elle est au Canada. En faisant allusion à la décision de la société Target qui a consisté à ouvrir 130 magasins au Canada en 2012 sans la moindre hésitation tout en négligeant de préserver l’emploi des milliers d’anciennes et anciens employé(e)s de Zellers et à celle qui entraînait le renvoi de centaines de ses employé(e)s quelques mois après l’ouverture des magasins, monsieur Cornell a expliqué la situation en disant : « Je crois qu’on nous nous y sommes pris trop vite. » En dépit de tout, le PDG refuse d’embaucher une personne qui connaisse par expérience le contexte canadien, même à un poste de présidente ou président ne faisant pas partie de la haute direction de l’entreprise.

Pour sa part, Mark Schindele a promis que les Canadiennes et les Canadiens allaient pouvoir constater des améliorations « nettement plus considérables en automne ». L’automne en question étant déjà assez avancé, on pourrait justement se demander si, actuellement, la situation de la compagnie Target au Canada est meilleure qu’elle ne l’était auparavant. À ce sujet, les internautes qui désirent le faire pourront présenter leurs commentaires à la page Web se trouvant à l’adresse facebook.com/ufcwcanada (page Web en anglais seulement).