Il faut mettre un terme à l’avidité de la société Richardson et au lock-out qu’elle a décidé

Martensville (Saskatchewan), 29 octobre 2014 – Si la situation dans laquelle se trouvent plusieurs membres de la section locale 1400 des TUAC Canada et les gens de leurs familles respectives, qui habitent à Martensville, en Saskatchewan, est actuellement désespérée, c’est à cause de l’attitude de la société de mouture Richardson (en anglais, Richardson Milling), qui est la plus grande entreprise de minoterie d’avoine d’Amérique du Nord. En effet, celle-ci refuse de négocier avec ces travailleuses et ces travailleurs syndiqués et de mettre un terme au lock-out qui les touche depuis sept semaines. Précisément, c’est le 10 septembre dernier que la direction de la société a décidé de les mettre en lock-out, eux qui venaient de rejeter ses dernières offres parce que ces dernières ne répondaient pas à leurs espérances relativement au respect de l’ancienneté, à l’équité salariale et à la concession des avantages sociaux.

Les membres de la section locale 1400 qui, en ce moment, sont donc en lock-out demandent à leur employeur de conclure avec eux une convention collective en vertu de laquelle c’est aux travailleuses et aux travailleurs qualifiés faisant déjà partie du personnel de l’entreprise depuis un certain temps qu’il sera tenu de penser en premier lieu lorsqu’il aura un poste à pourvoir au lieu d’envisager tout de suite de l’attribuer à un tout nouveau membre de ce personnel et suivant laquelle toute travailleuse ou tout travailleur recevra un salaire qui corresponde à la tâche qu’elle ou il réalise. Également, ils exigent que l’employeur augmente régulièrement leur rémunération en tenant compte de la nature de l’emploi qu’ils occupent et du nombre d’années qui s’écoulent depuis qu’ils sont à son service et leur accorde un ensemble d’avantages sociaux qu’il ne puisse diminuer en rien tant que la convention collective sera en vigueur.

En présentant ses dernières offres aux travailleuses et aux travailleurs de Martensville, la société Richardson a fait la sourde oreille sur tous ces points. En outre, au lieu de retourner à la table des négociations en vue de négocier une convention collective qui soit bel et bien juste, l’entreprise cherche à recourir à des briseuses et à des briseurs de grève afin de nuire à la négociation collective dans le présent cas.

La société de mouture Richardson est la propriété de Richardson International, qui constitue la plus grande entreprise du secteur privé dans le domaine agroalimentaire au Canada. Ainsi, elle fait partie d’un grand groupe de sociétés familial dont la prospérité est si grande que ses recettes s’élèvent à plus de six milliards de dollars par année.

« Il s’agit là d’une entreprise aux activités très florissantes qui fournit en avoine quelques-unes des plus grandes marques d’aliments en général et, en particulier, de céréales du Canada », explique le président de la section locale 1400 des TUAC Canada, Norm Neault. Celui-ci ajoute : « Si cette entreprise a tant de succès, c’est grâce aux travailleuses et aux travailleurs syndiqués. Voilà pourquoi ils demandent à conclure une convention collective qui soit équitable tout en prévoyant une rémunération et une échelle salariale déterminées et conformes à ce qu’on offre généralement aux ouvrières et aux ouvriers de l’industrie en Saskatchewan. »

Dans ces conditions, les TUAC Canada demandent aux membres et aux employé(e)s du syndicat ainsi qu’aux organisations du milieu communautaire qui sont associées à celui-ci et aux gens qui le soutiennent de s’adresser à la société de mouture Richardson et aux producteurs de denrées alimentaires qui font affaire avec cette dernière (dont les marques Kraft, Kellogg, General Mills, Aliments Con Agra et Ralston Foods) pour leur demander de faire en sorte qu’on négocie un bon contrat collectif de travail avec le personnel de l’usine de Martensville.