Le 17 octobre, Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté

Toronto – 7 octobre 2014 – Le 17 octobre 1987, plus de 100 000 personnes se sont rassemblées à Paris (en France) pour proclamer que la pauvreté constituait une violation des droits de la personne. C’est alors que plusieurs manifestantes et manifestants faisant partie des groupes les plus défavorisés de la population sont descendus dans la rue pour se faire entendre. Bien des pays allaient suivre l’exemple de la France en faisant également du 17 octobre une journée qu’on souligne désormais au nom des gens vivant dans des conditions de pauvreté et de violence extrêmes. Puis, en décembre 1992, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a officiellement déclaré le 17 octobre Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.

En 2014, le thème de la journée est N’oublions personne : Réfléchissons, décidons et agissons ensemble contre l’extrême pauvreté. Dans le monde, il y a encore 1,2 milliard de personnes qui vivent dans des conditions de pauvreté extrême. Au Canada, 833 098 personnes ont fait appel aux banques alimentaires en 2013. Or, dans le rapport annuel de Banques alimentaires Canada, il est également écrit que 20 % des personnes qui ont besoin des banques alimentaires sont des enfants. Bien qu’on puisse avoir peine à croire qu’il en soit ainsi dans un pays développé comme le Canada, c’est justement la réalité.   

Nous avons la certitude que, si le problème que constitue l’inégalité des revenus ne cesse de s’aggraver dans ce pays, c’est notamment à cause de la chute du taux de syndicalisation. Si nous voulons réduire l’ampleur de la pauvreté à l’avenir, il est très important de relancer la syndicalisation des travailleuses et travailleurs. C’est que, depuis qu’ils existent, faut-il le rappeler, les syndicats jouent un rôle de premier plan en ce qui a trait à la présence réelle d’une classe moyenne au Canada. Par conséquent, lorsqu’on souligne la journée du 17 octobre, c’est pour exiger que l’État, tant à l’échelon fédéral que sur la scène provinciale, adopte une politique visant à prévenir la pauvreté et à améliorer la situation au point de vue de la reconnaissance et du respect des droits des travailleuses et travailleurs au lieu de se contenter de prendre des mesures ponctuelles qui ne permettent pas de s’attaquer aux véritables causes de la pauvreté ni à ses effets.

Cette année, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, faisons connaître à nouveau notre volonté de mettre fin à la pauvreté dans les villes et les régions de notre pays. Les TUAC Canada constituant l’organisation syndicale grâce à laquelle les travailleuses et les travailleurs du pays arrivent le mieux à se faire entendre, celle-ci s’engage à faire en sorte que ce soient des politiciennes et des politiciens disposés à utiliser des stratégies concertées pour réduire la pauvreté au Canada qui accèdent un jour au pouvoir. En effet, à l’époque actuelle, la pauvreté est un problème dont nous devons absolument nous charger.
 

En toute solidarité,

 

Paul R. Meinema

Président national