Albert Johnson (1961-2014)

Red Deer (Alberta) – 10 octobre 2014 – Pendant plus de trois décennies, Albert Johnson a été militant et  membre de la section locale 1118 des TUAC Canada. Également, au cours des 28 dernières années, il a assuré la présidence de cette dernière. Tout au long de sa carrière, il a été un champion indéfectible et infatigable des droits des travailleuses et travailleurs et il était profondément loyal à l’égard des membres qu’il représentait. Quand il est décédé, soudainement, le 3 octobre dernier, il était le président de section locale des TUAC Canada en exercice ayant les plus longs états de service au pays et un pionnier qui avait ouvert de nouvelles perspectives pour tous les membres, d’où qu’ils soient.

Le confrère Johnson s’est joint à la famille des TUAC Canada en 1982, lorsqu’il a été embauché à l’établissement d’abattage et de traitement des viandes de la compagnieFletchersitué à Red Deer, en Alberta. « Dès le début, Albert était toujours là pour appuyer ses camarades de travail », déclare d’abord le président national de l’organisation syndicale, Paul Meinema, qui l’a rencontré pour la toute première fois alors qu’il travaillait lui aussi chez Fletcher, en 1984. Puis, à son sujet, il ajoute : « Albert avait un grand cœur et croyait fermement qu’il valait la peine de lutter pour la justice ». En 1986, à l’âge de 24 ans,  Albert Johnson a été élu président de la section locale 1118. Ensuite, il allait se faire réélire à ce poste au terme de chaque mandat. Pendant ce temps, grâce à ses efforts et à de nombreuses victoires en matière de syndicalisation, comme celle qui a été obtenue chez Cargill à High River, l’effectif des membres de la section locale a connu un grand essor en passant d’à peine 400 personnes à plus de 5 000 syndiqué(e)s. De plus, il a mené les membres de sa section locale à la victoire lors de grèves qui demeurent parmi les plus dures de toute l’histoire des relations du travail au Canada. En outre, il a amené cinq autres sections locales des TUAC Canada en Alberta à unir leurs forces en fusionnant avec celle dont il était le président.

De même, en matière de négociation collective, le confrère Johnson a ouvert une nouvelle voie qui allait  offrir des perspectives d’avenir inédites à des milliers de nouveaux arrivants en Alberta. En effet, il a négocié des contrats révolutionnaires en vertu desquels l’employeur était désormais tenu d’aider les membres de la section locale 1118 venant en Alberta comme travailleurs étrangers temporaires à remplir les formalités nécessaires en vue de devenir résidents permanents au Canada et selon lesquels celui-ci devait aussi financer la tenue de cours d’anglais langue seconde à leur intention. C’est grâce à ces innovations que les TUAC Canada allaient être en mesure de négocier des contrats semblables chez d’autres employeurs de la région des Prairies.

Qui plus est, Albert Johnson a également mis son esprit visionnaire et sa volonté inébranlable au service des TUAC et des membres de l’organisation syndicale en tant que fiduciaire et membre du Comité d’administration de la Caisse d’indemnité nationale, comme vice-président du Conseil national des TUAC Canada et à titre de membre du Comité consultatif du Conseil exécutif international des TUAC.

À peine quatre jours après son décès, une centaine de personnes travaillant chez Trochu Meat Processors parvenaient à adhérer à la section locale 1118 en votant en faveur de leur syndicalisation lorsque la possibilité en a été mise aux voix. Dans ce cas-ci, la campagne de syndicalisation avait duré cinq ans et Albert Johnson avait été solidaire des salarié(e)s de l’usine de l’entreprise Trochu jusqu’au bout. « En fait de compassion et de dévouement à l’égard des gens de la classe ouvrière, Albert n’avait pas son pareil », assure le confrère Meinema. Ce dernier apporte encore une autre précision : « Les membres de la section locale 1118 figuraient en tête de liste de ses priorités. À l’égard du syndicat comme des syndiqué(e)s, son dévouement et sa loyauté inconditionnels dépassaient l’imagination. C’était un chef intrépide et un homme dévoué à sa famille. C’est un confrère que nous n’oublierons jamais. »  

Pour en savoir plus long sur la vie du confrère Albert Johnson, il suffira de se rendre à l’adresse facebook.com/ufcw1118.