L’ALECC sera avantageux pour les TUAC Canada et les membres du syndicat

L’ALECC sera avantageux pour les TUAC Canada et les membres du syndicatToronto – 1eroctobre 2014 – Stephen Harper continue d’entraver l’exercice de la démocratie au Canada en empêchant que la majorité des accords de libre-échange que les Conservateurs ont négociés ou signés fassent l’objet d’un débat au Sénat. Et notre premier ministre semble croire que la population n’a pas besoin de connaître les détails de ces pactes. En revanche, le chef de l’Opposition, Thomas Mulcair, a déclaré que le NPD n’appuiera ni ne rejettera un accord de libre-échange tant que le parti n’en aura pas vu les détails et déterminé si l’accord sera dans les meilleurs intérêts des Canadiens et Canadiennes. Voilà une façon raisonnable et responsable d’aborder la question des échanges commerciaux. 

En dépit du manque de transparence dont fait preuve Stephen Harper quant aux accords de libre-échange, il y a un accord que tous les partis appuient. Il s’agit plus précisément de l’accord de libre-échange entre le Canada et la Corée (ALECC). Bien qu’il ne soit pas avantageux pour tous les secteurs de l’économie et qu’il aurait été fort probablement négocié de manière différente par le NPD, il sera dans l’ensemble dans les meilleurs intérêts de la population. À notre avis, les aspects positifs de l’accord l’emportent largement sur les aspects négatifs. 

L’ALECC sera avantageux pour les membres des TUAC Canada. La Corée dépend largement des importations de denrées alimentaires, sa demande alimentaire se chiffrant à plus de 28 milliards $ par année. Elle constitue notre cinquième plus grand marché d’exportation de denrées agro-alimentaires. Mais faute d’un accord commercial officiel entre le Canada et la Corée, nos secteurs agricole et agro-alimentaire perdent des occasions d’affaires potentielles. Ces pertes ne sont pas sans conséquence pour les 2,1 millions de salarié(e)s qui travaillent dans les secteurs agricole et agro-alimentaire du Canada. La signature de l’accord permettra aux exportateurs canadiens d’accroître leurs parts de marché et de maintenir les emplois dans ces secteurs, dont bon nombre sont syndiqués ou le seront.

À l’heure actuelle, les droits de douane que la Corée impose sur le porc et le bœuf canadiens vont jusqu’à 25 voire 40 %, et les exportations de bœuf vers la Corée du Sud ont diminué entre 2011 et 2013. Mais l’ALECC uniformisera les règles du jeu pour les salarié(e)s des secteurs agricole et agro-alimentaire du Canada. Il sera particulièrement avantageux pour les membres des TUAC Canada au Québec et en Ontario – les principales provinces exportatrices de porc. Bien que certaines inquiétudes aient été soulevées quant à l’impact de l’accord sur le secteur canadien de l’automobile, l’accord profitera bel et bien aux constructeurs automobiles, car la Corée réduira de 8 % les droits qu’elle impose sur les exportations d’automobiles nord-américaines.

Quoi qu’il en soit, il est difficile de prévoir toutes les répercussions qu’aura l’accord. Son succès à court terme dépendra en grande partie du temps que prendra la Corée du Sud pour se remettre du ralentissement économique qu’elle connaît actuellement. Mais nous croyons que l’ALECC sera dans l’ensemble avantageux pour la plupart des secteurs de l’économie canadienne, ainsi que pour les membres des TUAC Canada.