La « retraite » à huis clos de Flaherty ouvre les portes à des lois, des politiques et des stratégies à l’américaine

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, ira bientôt derrière des portes closes pour sa sixième séance annuelle de réflexion sur les politiques avec des chefs d’entreprise et des responsables politiques. Utilisant la Loi sur l’accès à l’information, le Globe and Mail a révélé ce qui a été discuté lors de la réunion à huis clos de l’année dernière.

Lors de la séance tenue l’année dernière avec de nombreux chefs d’entreprise, on a incité le ministre à adopter des mesures visant à réduire le salaire des travailleuses et travailleurs canadiens, à limiter le pouvoir des syndicats en adoptant des lois à l’américaine qui assurent le droit au travail sans adhésion syndicale, à permettre l’implantation d’un régime de soins de santé à deux vitesses et à repousser l’âge de la retraite.  

Si nous regardons le dossier du gouvernement Harper depuis la réunion de l’année dernière, il est évident que les conservateurs fédéraux  appliquent les recommandations présentées par le groupe exclusif de riches dirigeants :

Si le gouvernement Harper n’a pas encore adopté des lois de retour au travail à l’américaine, nombre de ses homologues provinciaux de la droite en parlent au point que ce sujet fait désormais partie du discours politique prédominant dans le pays. Il est évident que les points de vue et opinions des PDG du Canada ont un impact important sur le plan d’action du gouvernement Harper. On se retrouve donc devant la question : qui mène ce gouvernement? Nos élus ou les dirigeants d’entreprises du Canada?

Les travailleurs et travailleuses et les syndicats doivent s’apprêter à contester et à combattre ces recommandations et celles qui sortiront de la séance de réflexion sur les politiques de cette année.