Le Canada et le Mexique doivent faire cesser les abus en matière de relations de travail et sur le plan de l'environnement dans les mines mexicaines gérées pour le compte d’intérêts canadiens

Un groupe de travailleurs et de propriétaires de terres communales oùse situe la mine La Platosa au Mexique accusent l'exploitant canadien de s’être livré à des actions antisyndicales et d’avoir violé un contrat de partage des revenus et de protection de l’environnement de la mine. Le groupe s’est rendu à Ottawa pour y déposer sa plainte contre l’entreprise canadienne Excellon Resources, quelques jours seulement avant l’assemblée annuelle du Partenariat Canada-Mexique à Ottawa.

La plainte du groupe découle d’une plainte antérieure portée en vain par les travailleurs à la suite de la fermeture du dossier de plainte par la conseillère en responsabilité sociale des entreprises du SDC (agence créée par le gouvernement Harper pour contrôler les compagnies minières canadiennes en exploitation à l'étranger) après qu’Excellon s’est retirée du processus de médiation l’année dernière. La médiation du SDC avait pour but de régler la question du licenciement d'organisateurs syndicaux et de membres travaillant à la mine, le déversement d'eaux usées toxiques et de résidus miniers et le manquement d’Excellon au respect des clauses du contrat de partage des revenus avec les propriétaires de terres communales. Excellon a pu se retirer du processus de médiation puisque la participation de la compagnie est un processus volontaire en vertu des règlements du SDC.

«Le gouvernement Harper a créé une agence qui n'a aucun pouvoir réel de veiller à ce que les entreprises minières canadiennes respectent concrètement les règles d’éthique, de sécurité et de loi quant à leurs pratiques de travail et d'exploitation des mines »,commente  Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada. «Le Bureau de la conseillère en responsabilité sociale des entreprises n'est qu'un leurre destiné à protéger les intérêts des entreprises minières canadiennes. Les gouvernements canadien et mexicain ont tous les deux l'autorité pour faire respecter au pied de la lettre les droits du travail et la protection de l’environnement à La Platosa et c’est précisément ce qui doit se faire. »

« Il ne faut pas que le Partenariat Canada-Mexique serve uniquement à promouvoir les intérêts des entreprises », poursuit le chef des TUAC Canada.  Les deux gouvernements doivent respecter le caractère obligatoire (et, donc, non facultatif) des droits de la personne ainsi que des droits des travailleuses et des travailleurs au Canada et au Mexique. »