18 décembre – Journée internationale des migrants

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Chaque année nous commémorons le 18 décembre, proclamé comme Journée internationale des migrants par les Nations Unies en 2000, en vue de sensibiliser la population au respect et à la protection des droits de la personne et des droits ouvriers des travailleurs migrants dans tous les pays. L’ONU attribue en partie à la pauvreté, aux conflits ou aux violations des droits de la personne dans leur pays d’origine, la nécessité pour plus de 175 millions de travailleurs et travailleuses de quitter leur pays afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

En 2011, quelque 250,000 travailleurs migrants sont entrés au Canada par le biais de divers programmes fédéraux de main-d’œuvre étrangère temporaire qui laissent généralement les travailleurs migrants et temporaires à la merci de leur employeur. En tant que travailleurs dans un pays étranger, leur statut précaire rend les travailleurs migrants particulièrement vulnérables aux abus, aux menaces de rapatriement et à d’autres violations de leurs droits de la personne et ouvriers. À ceci, s’ajoute le fait que les pays fournisseurs et d’accueil contribuent souvent à ce cercle vicieux d’exploitation.

Cela peut aller jusqu’à la mise à l’index des travailleurs, ce qui les empêche de revenir la saison suivante. La section locale 1518 des TUAC Canada a récemment déposé une plainte auprès de la Commission des relations de travail de la C.-B. à l’effet que le Mexique et son consulat situé à Vancouver ont conspiré avec deux exploitations agricoles de la Colombie-Britannique d’exclure les travailleurs migrants présumés d’avoir appuyé des campagnes de syndicalisation réussies à ces endroits. On s’attend à ce que la CRT entende la plainte en février.

Les TUAC Canada se font un défenseur et un allié dans la lutte visant à protéger et à promouvoir les droits des travailleurs migrants depuis plus de deux décennies. De concert avec nos divers partenaires et alliés communautaires à l’échelle nationale, nous avons dénoncé l’exploitation des travailleurs migrants comme un travestissement des droits de la personne qu’il faut reconnaître et rectifier.

En collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), qui compte maintenant plus de 10 000 membres et qui est en effervescence, nous continuons de créer une solidarité avec nos consoeurs et confrères migrants sur les plans local et international. Dans le cadre de notre programme national, L’éducation ne connaît aucune frontière, qui donne des moyens d’action aux travailleurs migrants et leurs alliés sous forme de 20 bourses d’études et des cours gratuits en ligne avec un réseau de soutien, les travailleurs migrants sortent de plus en plus de l’obscurité de l’exploitation pour émerger dans la lumière de la libération.

Grâce à nos quelque 50 000 contacts individuels chaque année avec des travailleurs migrants provenant d’une variété d’industries et de secteurs de l’économie, collectivement avec nos alliés et divers partenaires nationaux, nous formons un mouvement syndical qui représente tous les travailleurs et travailleuses, peu importe leur citoyenneté

Dans les tribunaux, dans la rue et dans l’arène politique, au moyen des médias sociaux et traditionnels, et avec la collaboration de nos divers partenaires et alliés communautaires nationaux, nous sommes engagés à exposer l’exploitation des travailleurs migrants au Canada comme une action inacceptable. Un mouvement enflammé de travailleurs et de militants est en train de se former pour revendiquer que la source de honte pour le Canada qu’est le Programme des travailleurs étrangers temporairessoit remplacée par une stratégie de résidence permanente.

Par ailleurs, les conservateurs de Stephen Harper continuent de s’en prendre aux travailleurs immigrants. Par exemple, le gouvernement fédéral a considérablement réduit le quota de 8 000 à 9 300 aides familiaux résidents pouvant devenir des résidents permanents pour l’année 2012, comparativement à 12 000 à 16 000 en 2011. Ceci représente une baisse de 33 % à 58 %, et un scénario très différent de celui promis par le ministre de l’Immigration Jason Kenney en décembre 2009, quand il a dit que les aides familiaux auraient maintenant une voie d’accès plus rapide et simplifiée à la résidence permanente.

Bien que nous appréciions nos réalisations, collectivement, il nous reste d’autres combats à livrer.

Lors de la Journée internationale des migrants, nous témoignons notre reconnaissance envers nos consoeurs et confrères migrants pour leur dur labeur et leur dévouement à améliorer leur vie et la notre. Nous honorons leurs sacrifices personnels et leurs efforts en vue de faire vivre leurs familles. Nous admirons nos consoeurs et confrères migrants pour leur engagement, leur persévérance et leur détermination à livrer de nombreuses batailles contre vents et marées. Plus important encore, nous exprimons notre gratitude le 18 décembre pour l’inspiration qu’apporte leur courage dans la lutte visant à mettre fin à l’exploitation et aux injustices en matière de droits de la personne

 

Solidairement,

 

Wayne Hanley