Les travailleurs migrants et les TUAC Canada pleurent la mort d’un chef spirituel et d’un défenseur de la justice sociale

Les travailleurs migrants agricoles et la population de la ville de Bradford, en Ontario,  pleurent la disparition soudaine de leur guide spirituel bien-aimé l’abbé Jose Maria Naranjo Silva, qui avait 42 ans. Après avoir lutté vaillamment contre le cancer pendant plusieurs mois, il a fini par y succomber le 31 juillet, entouré de son frère l’abbé Ismael Silva, de l’abbé Rony Grayda et d’autres amis proches.

L’abbé Jose Silva était un grand défenseur des droits des migrants. Pendant plus de cinq ans, il a joué le rôle de guide spirituel pour ces travailleurs et la population de la région. Également, il a exercé loyalement la charge d’aumônier national du Mouvement des cursillos de langue espagnole au Canada et celle d’aumônier des migrants du Mexique travaillant dans la région de Holland Marsh. La passion qui l’amenait à se mettre au service des autres se traduisait par des conseils en matière spirituelle, en particulier pour les travailleurs et les gens de la ville qui avaient besoin de lui en période de détresse. Il croyait fermement qu’il fallait permettre la résolution des problèmes par la voie spirituelle et qu’on devait insuffler de l’espoir chez les personnes désirant trouver le bon chemin dans la vie. 

L’abbé Silva est à Garzon, dans le département de Huila, en Colombie, il a vécu avant d’arriver au Canada, en 1994. Il avait dix sœurs et frères, dont deux sont aussi devenus prêtres ardorini. L’un d’eux, l’abbé Ismael, a été curé de la paroisse St. Thomas Aquinas (en français, Saint-Thomas-d’Aquin), à Toronto, pendant huit ans. L’abbé Jose Silva avait d’abord eu l’ambition de devenir ingénieur électricien, mais il a entendu l’appel à la vocation de la prêtrise en faisant partie d’un groupe de prière. Puis, il a fait des études de philosophie au grand séminaire de Marie l’Immaculée (Seminario mayor Maria Inmaculada) de Garzon et des études de théologie à l’école de théologie de Toronto (Toronto School of Theology). En 2000, il a été ordonné prêtre en présence de sa famille, en Colombie. Tout comme son frère l’abbé Ismael Silva, il a exercé la fonction de prêtre à la paroisse St. Thomas Aquinas pendant un an. En 2002, il a été affecté à la paroisse St. Margaret Mary (en français, Sainte-Marguerite-Marie) de Woodbridge, dont il allait devenir le curé.

« Il est évident que la communauté des migrants qui travaillent en Ontario est atterrée en apprenant le décès de monsieur l’abbé Jose Silva. Ma famille et moi le connaissions personnellement et son engagement en faveur de l’équité et de la justice sociale, quand il s’agissait des conditions déplorables dans lesquelles les migrants travaillent tous les jours, ne cessait de nous impressionner », affirme le président national des TUAC Canada Wayne Hanley.

« En souvenir de ce qu’il a fait, nous continuerons à nous battre pour les droits des travailleurs migrants tant au niveau national que sur la scène internationale. Du fond du cœur, au nom des 250 000 membres des TUAC Canada et des 8 000 et quelques membres de l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), je voudrais présenter mes condoléances à la famille de l’abbé Jose Silva ainsi qu’à l’ensemble des paroissiennes et des paroissiens de St. Margaret Mary », ajoute-t-il.

L’abbé Jose Silva manquera beaucoup aux travailleurs migrants, aux gens de la population de la région il vivait et aux défenseurs des droits des migrants.