Des militantes et des militants des TUAC Canada font un bout de chemin au Rassemblement du Cercle autochtone de la FTO en portant les mocassins

 

Au premier rang, de gauche à droite : (1) le vice-président du conseil exécutif de la FTO Terry Downey, (2) la représentante du Service des droits de la personne, de l’équité et de la diversité du bureau national des TUAC Canada Joyne Lavides, (3) la présidente du Cercle autochtone de la FTO Joanne Webb, (4) la conteuse autochtone Priscilla Yellowhead Tobey et (5) la consœur Lorraine Anderson, membre de la section locale 1000A des TUAC Canada. Au second rang, de gauche à droite : la consœur Kim Johns et le confrère Pred Gajic, membres de la section locale 1000A des TUAC Canada
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Présence des TUAC Canada au deuxième Rassemblement autochtone de la FTO, qui se tenait sur le thème Marcher dans nos mocassins, du 17 au 19 juin, à Port Elgin (en Ontario)

Récemment, tout en étant d’un véritable soutien, un grand nombre de militantes et de militants en matière de justice sociale des TUAC Canada ont fait un certain apprentissage à l’occasion du deuxième Rassemblement autochtone, qui, sur le thème Marcher dans nos mocassins, se tenait sous le parrainage du Cercle autochtone de la Fédération du travail de l’Ontario (FTO) à Port Elgin (en Ontario).

Les consœurs Lorraine Anderson et Kim Johns ainsi que le confrère Pred Gajic, membres de la section locale 1000A des TUAC Canada (ce dernier étant aussi membre actif du réseau d’action communautaire), se sont joints à d’autres intervenantes et intervenants de partout au Canada. La consœur Joyne Lavides, représentante du Service des droits de la personne, de l’équité et de la diversité du bureau national des TUAC Canada, était aussi présente à la rencontre, qui était d’une durée de trois jours.

Pendant la séance du cercle d’accueil et d’ouverture, Vernon Roote, conseiller et ancien chef de la Première Nation de Saugeen et chef du conseil de la nation des Anishinabeks, a procédé à une cérémonie de purification. Également, un groupe de consœurs autochtones a proposé des chansons et la présidente du Cercle autochtone de la FTO Joanne Webb a dirigé la cérémonie des fraises.

En animant des ateliers d’apprentissage interactifs, comme la séance portant sur le mode de vie traditionnel, on a appris aux participantes et aux participants l’importance capitale de l’air, de l’eau, du feu et de la végétation pour la Terre mère et l’on a fait ressortir la signification des symboles animaux dans les cultures autochtones. Ainsi, (1) l’ours, (2) le sasquatch, (3) l’aigle, (4) le bison d’Amérique, (5) le castor, (6) le loup et (7) la tortue représentent respectivement (1) le courage, (2) l’honnêteté, (3) l’amour, (4) le respect, (5) la sagesse, (6) l’humilité et (7) la vérité.

« En me trouvant au contact du mode de vie traditionnel des autochtones, j’ai eu beaucoup de facilité à comprendre la culture de celles et ceux de nos consœurs et confrères qui font partie des nations autochtones », a précisé la consœur Lorraine Anderson.

« Pour moi, c’était une expérience d’apprentissage extraordinaire et un bon moyen de tisser des liens profonds avec nos consœurs et nos confrères autochtones », a ajouté le confrère Pred Gajic.

À l’atelier sur les pensionnats, on a traité de l’histoire abominable qu’ont connue les enfants autochtones dans ces écoles chrétiennes. Dans le cas de certaines et de certains de ces enfants, on a pratiqué la torture et on s’est livré à des expériences. De plus, on en a stérilisé d’autres et on est même allé jusqu’à en tuer. La création de ces pensionnats avait notamment pout but de « civiliser » et de « christianiser » les communautés autochtones partout au Canada.

En animant cet atelier, grand-maman Rose a raconté l’expérience à laquelle elle avait elle-même survécu. « Le parcours que j’ai effectué m’a amenée à lutter directement contre des questions que j’esquivais et m’a forcée à les examiner », a-t-elle expliqué. « Voici ce que je dis aux autres survivantes et survivants qui m’écoutent : vous n’aurez plus à marcher tout seuls dans nos mocassins. L’Apigsigtoagan est un modèle que nous suivons chez nous, dans le territoire des Micmacs, et qu’on respecte dans quatre réserves. »

« Il était répugnant de découvrir toutes les atteintes aux droits de la personne dont le gouvernement du Canada s’était rendu coupable envers nos consœurs et nos confrères autochtones dans les pensionnats », a déclaré la consœur Joyne Lavides. « En nous ouvrant les yeux du cœur, grand-maman Rose nous a amenés à accompagner nos consœurs et nos confrères autochtones en portant leurs mocassins. »

Les jeux inuits ont constitué l’une des activités faisant participer les gens lors du rassemblement. De même, une équipe formée d’un couple a fait quelque peu connaître la symbolique des costumes et des instruments autochtones en présentant un numéro de danse de pow-wow.

« J’ai aimé regarder les jeux et les danses parce c’étaient des façons très originales de témoigner de l’identité des Autochtones et de ce qu’ils représentent à juste titre dans l’histoire du Canada », a affirmé la consœur Kim Johns.

« Il s’agit là d’occasions où nos membres et nos employés, comme Kim, Lorraine, Pred et Joyne, peuvent apprendre énormément. Également, ce sont des activités qui contribuent à préciser la mission de notre syndicat, le plus grand du secteur privé au Canada », a déclaré le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Par le passé, les syndicats ont beaucoup trop souvent négligé de tenir compte de la contribution énorme que les communautés autochtones apportent partout au Canada. Donc, non seulement nous devons leur en être reconnaissants, mais il faut que nous prenions garde aux gens qui continuent à refuser de rendre à nos sœurs et à nos frères autochtones la place qui leur revient de droit et leur assurera le respect qu’ils méritent. C’est une faute que commettent notamment les conservateurs de Stephen Harper. Il faut que, de tout cœur, au cours des prochaines années, nous poursuivions l’œuvre que nous accomplissons en aidant les organisations autochtones, comme la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations (SSEFPN) du Canada (qui mène la campagne du rêve de Shannen et celle du principe de Jordan), à réaliser leurs aspirations. »