Démocratie flouée : Le budget fédéral de 2011 est inadéquat pour les familles ouvrières et constitue un recul pour la démocratie

Le budget fédéral de 2011 présenté par le ministre des Finances Jim Flaherty le 6 juin offre aux membres des TUAC Canada et à toutes les familles ouvrières peu de changement par rapport au budget déposé le 22 mars avant l’élection. 

Si peu de choses ont changé dans le budget, beaucoup de choses ont changé pour ce qui est des finances du gouvernement. La hausse des prix du pétrole et des produits de base augmentera les recettes fédérales et aidera ainsi le gouvernement à réduire le déficit plus rapidement que prévu.

Même avec cette bonne nouvelle, le budget fédéral de 2011 demeure pour les familles ouvrières une mauvaise nouvelle.  Le gouvernement poursuivra l’assaut donné contre les services publics fédéraux avec des coupures totalisant 20 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives, les coupures du gouvernement entraîneront la suppression de 80 000 emplois dans le secteur public, soit le tiers de ce secteur.

Alors qu’il réduit les services publics et les emplois dans le secteur public, le gouvernement tient à accorder des réductions d’impôts encore plus importantes aux banques et aux sociétés. Ces allégements fiscaux inutiles au profit des sociétés ne sont liés ni à la création d’emplois ni à des investissements susceptibles d’améliorer la production. En tant qu’électeurs et contribuables, les membres des TUAC Canada doivent demander comment ces allégements fiscaux aideront les Canadiens et Canadiennes et leurs familles, et comment ils aideront nos aînés en difficulté.  

Un des « nouveaux » postes budgétaires concerne l’élimination des subventions aux partis politiques. Si beaucoup de gens trouvent l’initiative intéressante, le programme réel représente moins de 0,01 pour cent du budget fédéral mais aura pour effet de restreindre sérieusement le processus démocratique.

Dans un pays démocratique, c’est la divergence ou la diversité politique qui fait la démocratie. Mais avec l’élimination de la subvention, la capacité d’un parti politique – autre que le parti au pouvoir – à communiquer avec les électeurs ou à mener des campagnes électorales sera sérieusement affaiblie. En supprimant la subvention, le Canada sera, parmi les pays démocratiques, le seul à croire qu’il n’est pas nécessaire que l’État finance le processus politique. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Australie et les États-Unis subventionnent tous les partis politiques en vue d’appuyer le processus démocratique et de s’assurer que les gens ont le choix et une voix.       

Solidairement,

Wayne Hanley

Président national