LANCEMENT DE LA CAMPAGNE FINI LE VOL DE SALAIRES! DU WORKERS ACTION CENTRE

En tant que travailleur, que feriez-vous si votre employeur vous volait vos salaires pour lesquels vous avez durement travaillé? Tourneriez-vous le dos pour aller chercher un nouvel emploi ou prendriez-vous votre courage à deux mains pour défendre vos droits et réclamer à l’employeur l’argent que vous avez durement gagné?  

Fini le vol de salaires! Défendez vos droits et battez-vous pour les droits des travailleurs. Ces messages percutants que les travailleurs et leurs partisans lancent à tous les « voleurs de salaires » ont retenti tout au long de la campagne du Workers' Action Centre’s (Centre d’action des travailleurs) lancée le 13 mai à Toronto, parmi des sympathisants, des syndicalistes et des militants d’action communautaire.  

Lancée par le Workers’ Action Centre (WAC), un allié communautaire des TUAC Canada, la campagne Fini le vol de salaires! a mis en vedette des  hommes et des femmes courageux et braves dont bon nombre sont des migrants et des nouveaux arrivants, qui ont rendu témoignage sur des expériences de travail répressives qui les ont laissés sur la paille.  

Les intervenants ont l’un après l’autre raconté comment ils se sont faits avoir par leur employeur qui leur ont pris discrètement ou délibérément leur chèque de paye, et ont dénoncé le fait que le gouvernement ne punit pas les voleurs de salaires et que ce sont plutôt les travailleurs victimes d’escroquerie qui doivent se battre en justice pour obtenir ce qu’on leur doit.        

Par exemple, Cesar, un peintre industriel, est aux prises avec son employeur  Com-Kote. Depuis 2007, ce dernier ne lui a versé que 4 000 $ sur les 18 000 $ de salaire qu’il lui doit. Selon Cesar, il y a peu d’espoir qu’il recouvre le reste. Il y a peu sinon aucune pénalité pour des employeurs comme Com-Kote, un transgresseur récidiviste présumé.  

« Nous voulons que le gouvernement de l’Ontario agisse urgemment pour s’attaquer au problème de salaires impayés que rencontrent les travailleurs et au manque de protection dans les lieux de travail de l’Ontario. Les travailleurs devraient avoir l’assurance qu’ils seront payés quand ils vont travailler – que tous les travailleurs devraient avoir droit à un niveau minimum de protection. Les travailleurs disent qu’ils ne vont plus garder le silence et vont dénoncer le problème du vol de salaires! », de dire la coordonnatrice du WAC Deena Ladd.

Lors du lancement de la campagne, le WAC a également présenté une compilation vidéo documentant des témoignages réels de membres du WAC répondant à des annonces d’employeurs à la recherche d’employés. Certaines scènes montrent des employeurs à l’autre bout du fil qui demandent immédiatement à des travailleurs de payer des frais exorbitants en échange d’un emploi, ou des travailleurs auxquels on demande de se déclarer travailleurs autonomes pour éviter à l’employeur de contribuer à l’Assurance-emploi ou à d’autres régimes d’avantages sociaux.
Une autre vidéo documente la lutte que mène Cesar (mentionnée ci-avant) et d’autres peintres de condominiums luxueux qui se battent depuis de nombreuses années contre Com-Kote pour se faire payer. La vidéo met en évidence des travailleurs qui dénoncent leurs conditions de travail, le laxisme du ministère du Travail dans l’application des lois et le WAC qui confronte Com-Kote sur les violations.  

Le WAC a également publié un nouveau rapport de recherche intitulé, Unpaid Wages, Unprotected Workers. Les personnes sondées sont des travailleurs immigrants, des petits salariés, et des salariés qui occupent une vaste gamme d’emplois précaires. Selon le rapport de recherche, 20 % des personnes sondées gagnent un salaire inférieur au salaire minimum, 64 % gagnent moins de 12,50 $ l’heure, 39 % ne reçoivent pas de primes d’heures supplémentaires et seulement 18 % bénéficient de jours de congé de maladie. 

Pour obtenir des détails sur la campagne Fini le vol de salaires! du WAC, cliquez ici.