Journée des travailleuses et des travailleurs blessés – le 1er juin 2011

8.5"x11" 11"x17"

En 1983, plus de 3 000 travailleurs blessés et d’alliés syndicaux se sont rassemblés à Queen's Park,  l’assemblée législative provinciale de Toronto, pour protester contre les changements proposés au régime d’indemnisation des travailleurs qui auraient eu pour effet de réduire le remplacement du revenu que le régime était censé offrir.   

La protestation a porté fruit. Les changements étaient finalement abandonnés et le 1er juin 1985 a été proclamé Journée des travailleuses et des travailleurs blessés. Depuis lors, ce jour sert à nous rappeler chaque année que la lutte pour un régime  d’indemnisation des travailleurs juste et équitable ne finit jamais. En fait, le régime est devenu même plus dur et plus obstructionniste en Ontario et dans plusieurs autres provinces, obligeant les travailleurs blessés à se battre pour les prestations d’invalidité de longue durée et les soins médicaux auxquels ils sont admissibles.  

En Ontario, les prestations payées ont chuté de 20 % au cours de la dernière décennie par rapport au coût de la vie, tandis qu’au cours de la même période plus de deux milliards de dollars ont été versés en rabais de prime aux employeurs de l’Ontario. Ces rabais sont liés à un système qui, en dernier ressort, récompensait les employeurs sans scrupule dont les fausses déclarations faisaient passer leurs lieux de travail pour des endroits plus sécuritaires qu’ils ne l’étaient en réalité.

Il y a un siècle quand la législation initiale sur l’indemnisation des travailleurs de l’Ontario a été adoptée, les principes étaient clairement définis : les indemnités seraient versées aussi longtemps que le travailleur était invalide, il s’agirait d’un régime d’indemnisation sans égard à la faute financé par l’employeur, et le processus ne serait pas une bataille mais un processus coopératif pour protéger les travailleurs blessés et leurs familles contre les pertes et les coûts des soins médicaux et de la réadaptation.  

Ces principes étaient justes et raisonnables. Ce qui n’est pas logique, c’est le régime actuel qui ajoute à la blessure initiale des travailleurs la blessure d’un régime d’indemnisation hostile, et qui récompense les employeurs pour leur négligence à déclarer les accidents du travail.  

Le 1er juin, unissons-nous dans la solidarité pour demander justice pour les travailleuses et travailleurs blessés, et exiger qu’un système qui a promis de les protéger faisse justement cela. 

Solidairement,

 

Wayne Hanley,
Président national