Mois du patrimoine asiatique - Mai 2011

Le Jour national de deuil
Mois du patrimoine asiatique - Mai 2011
 

Baba Gurdit Singh est né en 1860 à Sarhali, dans le district d’Amritsar de la province de l’Inde britannique du Punjab. En 1914, il affrète un navire japonais, le Komagata Maru, pour se rendre au Canada atteignant Vancouver le 23 mai 1914. Le navire reste en rade n’ayant pas l’autorisation du gouvernement pour jeter l’ancre. La police attaque le navire pendant la nuit. Les passagers repoussent l’attaque. Cette affaire, qui est connue comme l’incident du Komagata Maru, suscite un grand émoi dans la communauté indienne du Canada. 

L’incident du Komagata Maru implique un cargo japonais, le Komagata Maru, qui fait route de Hong Kong à Shanghai, en Chine, pour atteindre la ville canadienne de  Vancouver  en 1914, en passant par le port japonais de Yokohama. À son bord se trouvent 376 passagers originaires du Punjab, en Inde, dont la plupart , soit 356, restent à bord n’ayant pas l’autorisation de débarquer au Canada. Le navire est contraint de retourner en Inde. Parmi les passagers se trouvent 340 sikhs, 24 musulmans et 12 hindous, tous des sujets britanniques. C’est l’un de plusieurs incidents dans l’histoire du début du 20e siècle mettant en cause les lois d’exclusion au Canada et aux États-Unis destinées à écarter les immigrants d’origine asiatique.   

Un mouvement visant l’abrogation de la « Loi d’exclusion » bat son plein en 1946, lequel regroupe des Chinois et des non-Chinois qui font front commun. Vers la fin de novembre 1946, un comité pour l’abrogation de la loi de l’immigration chinoise  (Committee for the Repeal of the Chinese Immigration Act) voit le jour. Il comprend 79 personnalités canadiennes dont 80 % sont des non-Chinois. Les membres d’origine chinoise sont notamment le Dr S.K Ngai, un chirurgien local, Chong Ying du quotidien Shing Wah Daily News, Wong Yick, l’éditorialiste en chef pour la publication CKT Hung Chung She Po, le professeur C.C Shih de l’Université de Toronto, et K. Dock Yip, le premier canadien d’origine chinoise admis au barreau en 1945.

 

David Takayoshi Suzuki, CC, OBC (né le 24 mars 1936), est un universitaire canadien d’origine japonaise, un animateur d’émissions scientifiques et un militant écologique. Il obtient un doctorat en zoologie à l’Université de Chicago en 1961. Il enseigne au département de la génétique de l’Université de la Colombie-Britannique de 1963 jusqu’à sa retraite en 2001. Dès le milieu des années 70, Suzuki acquiert une certaine notoriété pour ses séries radiophoniques et télévisées  – et plusieurs ouvrages qu’il a écrits – sur la nature et l’environnement. Il est surtout connu comme l’animateur de l’émission scientifique de longue affiche et fort prisée du réseau anglais de la SRC, The Nature of Things, qui est diffusée dans plus de 40 pays.   

Il est également célèbre pour ses prises de position contre les gouvernements qui ne font pas assez pour protéger l’environnement. Militant de longue date en faveur d’une inversion du changement climatique mondial, Suzuki est l’un des cofondateurs de la David Suzuki Foundation qui a vu le jour en 1990. Cette fondation, dont le but est de « trouver des moyens permettant à la société de vivre en harmonie avec la nature qui assure notre subsistance », a plusieurs priorités : les océans et la pêche durable, le changement climatique et l’énergie propre, et le Défi nature David Suzuki. Ce dernier assume la charge de directeur de l’Association canadienne des libertés civiles de 1982 à 1987. Suzuki reçoit le prix Right Livelihood en 2009.

 

Raj Chouhanest élu député provincial pour Burnaby-Edmonds le 17 mai 2005 et se fait réélire à ce poste le 12 mai 2009. Il est critique de l’opposition officielle en matière de travail. Auparavant, il était critique en matière de droits de la personne, de multiculturalisme et d’immigration. Il est whip adjoint de l’opposition depuis 2007. Avant d’immigrer au Canada en 1973, Raj œuvrait activement au sein d’une union étudiante en Inde.   

À son arrivée au Canada, la situation critique des travailleurs immigrants le révolte. Il  se passionne pour le travail communautaire et de justice sociale. Raj est le président-fondateur du Syndicat canadien des travailleurs agricoles. Il a servi en tant que directeur de la négociation au sein du Syndicat des employés d’hôpitaux pendant 18 ans. Il a également siégé à titre de membre au sein de la commission des relations de travail de la C.-B. et du bureau d’arbitrage de la C.-B.    

Membre fondateur de la B.C. Organization to Fight Racism, Raj a œuvré à la promotion des droits de la personne et de l’égalité raciale. Il assure la vice-présidence de B.C. Human Rights Defenders depuis 2003. Il enseigne des cours sur les droits de la personne, le code du travail de la C.-B. et la négociation collective depuis 1987.  Il a voyagé à travers le Canada pour donner des séminaires et participer à des conférences de sensibilisation sur diverses questions concernant le racisme, la pauvreté, la discrimination et les droits de la personne. En outre, Raj appuie de nombreux programmes offerts par le biais de divers organismes communautaires qui concernent notamment la sécurité des quartiers, l’aide aux réfugiés, et la santé et le mieux-être des personnes âgées.

 

Olivia Chowest une députée néo-démocrate fédérale et ancienne conseillère municipale (1991–2005) à Toronto. Elle remporte l’élection fédérale sous la bannière du Nouveau parti démocratique le 23 janvier 2006 dans la circonscription de Trinity—Spadina, devenant députée à la Chambre des communes du Canada. Chow est mariée au chef néo-démocrate Jack Layton.

Chow est née à Hong Kong et immigre au Canada avec sa famille en 1970, à l’âge de 13 ans. Elle débute sa carrière en politique en travaillant avec le député néo-démocrate local Dan Heap. Avec son appui, elle brigue un poste de conseillère scolaire et l’obtient en 1985. Ayant acquis une certaine notoriété au conseil scolaire, elle se fait élire au conseil municipal de Toronto en 1991 dans le quartier 20 (quartier 24 de 1997–2006) de  la circonscription de Trinity—Spadina. Cette zone, qui est située au cœur du plus grand centre urbain du Canada, abrite depuis longtemps un groupe diversifié de communautés. Chow se faire réélire plusieurs fois au conseil municipal par de très grandes marges. En tant que conseillère municipale, Chow défend plusieurs causes :  sans-abri, transport en commun et de nombreux autres enjeux urbains favorables au développement durable.    

En tant que critique infatigable du NPD fédéral en matière d’immigration, Olivia défend fermement les droits des travailleurs et est l’une des principales voix réclamant la réforme immédiate de l’abusif Programme des travailleurs étrangers temporaires du Canada. 

L’engagement sans réserve d’Olivia à la lutte pour obtenir justice pour les travailleurs immigrants et migrants est illustré par le travail infatigable qu’elle fait dans sa circonscription et sa présence tenace au comité parlementaire de l’immigration où elle défend vigoureusement la réunification des familles et réclame sans cesse des politiques et des processus d’établissement plus justes.       

En 2010, Olivia reçoit le prix Black Eagle de Cesar E. Chavez pour avoir consacré plus de trois décennies à unir les communautés et à aider les travailleurs et travailleuses à conjuguer leur pouvoir pour gagner d’innombrables luttes en faveur de la justice sociale et créer une société meilleure et plus juste.