La section locale 832 crée des liens avec des travailleurs migrants

Jomay Amora-Mercado

Diwa Marcelino

La section locale 832 des TUAC Canada travaille ardemment pour les travailleurs migrants depuis que de nombreux employeurs manitobains se sont mis à recruter des employés de partout dans le monde dans le cadre du Programme des candidats des provinces (PCP).  Des entreprises comme Maple Leaf, Springhill Farms et Granny’s Poultry ont amené dans la province des travailleurs venant du nord, du centre et du sud de l’Amérique, de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie. Et ces travailleurs bénéficient immédiatement des avantages de l’appartenance aux TUAC Canada. La section locale 832 a pris en main ces travailleurs en faisant du lobbyisme et en négociant pour eux de sorte qu’ils aient les mêmes droits et privilèges que tout autre travailleur au Manitoba.

L’usine Maple Leaf de Brandon a un effectif de 1 700 travailleurs migrants. La majorité de nos délégués syndicaux à l’usine viennent de ce groupe. Lors de la dernière ronde de négociations, tous les principaux groupes de travailleurs migrants étaient représentés par des membres du comité de négociation. Les réunions des membres se tenaient en anglais, en espagnol, en mandarin et en ukrainien – les mêmes langues dans lesquelles est offerte aujourd’hui la convention collective de Maple Leaf.

« Nous savions que pour négocier et représenter efficacement les travailleurs migrants nous devions prouver à nos nouveaux membres qu’ils avaient leur place dans notre grande famille et que leur syndicat écoutait ce qu’ils avaient à dire et agissait en conséquence », de dire le président de la section locale 832 Robert Ziegler.

Il en est résulté de nouvelles clauses de convention collective protégeant les droits des travailleurs étrangers temporaires (TET) – une première au Canada.

« Ce fut un moment déterminant pour la section locale lorsqu’on est parvenu à établir les droits et privilèges de ces travailleurs dans un contrat. Ils sont de loin les plus nombreux parmi les nouveaux membres de la section locale 832, et nous avons pu offrir cette même protection à d’autres lieux de travail qui recrutent par le biais du PCP », indique le secrétaire-trésorier de la section locale 832, Jeff Traeger, qui sert également le syndicat comme membre du Comité des droits de la personne, de l’équité et de la diversité du Conseil national des TUAC Canada.

« Nous constituons une base solide de syndiqués au Manitoba en raison de notre engagement non seulement à la table de négociation mais aussi dans la communauté. Un nouveau bureau et centre d’éducation ouvrira ses portes dans l’ouest du Manitoba cet automne et nous sommes devenus le deuxième plus important fournisseur de cours d’anglais langue supplémentaire dans la province. C’est un vrai cas de réussite », ajoute le président Ziegler.

Cette réussite a attiré l’attention de deux groupes qui défendent les droits des travailleurs migrants : Migrante Manitoba et Damayan Manitoba. L’été dernier, Jomay Amora-Mercado de Migrante et Diwa Marcelino de Damayan ont communiqué avec la section locale 832 au sujet des quelque 1 600 TET qui travaillent dans des porcheries dans le sud du Manitoba.

« Sans la protection d’une convention collective, il ne reste que les normes d’emploi pour protéger les travailleurs. Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas leurs droits », indique la responsable du recrutement Sonia Taylor, qui collabore étroitement avec ces deux groupes depuis quelque temps. « Nous sommes là pour les aider autant que possible et leur apprendre que les personnes qui se joignent à un syndicat au Canada font un choix judicieux et sécuritaire. »

Notre relation avec Migrante et Damayan – ainsi qu’avec tout autre groupe qui partage le désir du syndicat de voir les droits de tous les travailleurs protégés – continuera de croître dans notre province très diversifiée. « Notre engagement à aider les travailleurs sans égard à leur origine est évident »,  déclare le président Ziegler.  « Nous travaillons fort à la section locale 832 de sorte que tous les travailleurs du Manitoba aient une voix. »