Les efforts de l’ATA apportent justice aux travailleurs agricoles chez Ghesquiere

(De g. à d.) Fanny Belcoski, coordonnatrice du centre de l’ATA de Simcoe; Stan Raper (centre), coordonnateur national de l’ATA; et Carolina Ramirez, dont la demande présentée par l’ATA s’est révélée une tentative réussie ouvrant du même coup la voie pour d’autres travailleurs à l’emploi de Ghesquiere.

Des travailleurs à l’emploi des fermes Ghesquiere qui avaient des arriérés de salaires impayés après que le propriétaire eut déclaré faillite.

TORONTO – Grâce aux efforts de l’Alliance des travailleurs agricoles/TUAC Canada, quelque 130 travailleurs agricoles migrants et locaux ont la possibilité de recouvrer les salaires qui leur étaient dus quand la ferme où ils travaillaient en Ontario a déclaré faillite l’automne dernier.  

Carolina Ramirez, une résidente permanente originaire de la Colombie, qui a travaillé à la ferme, a récemment reçu un chèque de plus de 1 700 $ après que le personnel du centre de l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) de Simcoe (Ont.) eut déposé une demande d’essai en son nom aux termes des dispositions de la Loi sur le Programme de protection des salariés (LPPS). 

L’histoire remonte à novembre 2010 quand des travailleurs de la Jamaïque, de la Barbade, de Trinité, du Mexique et de l’Ontario étaient laissés en détresse alors qu’on leur devait des semaines de salaire après que le propriétaire de Ghesquiere, une ferme industrielle implantée près de Simcoe, en Ontario, eut déclaré faillite (voir Directions 10.47). Au bout de quelques heures, des membres du personnel du centre de l’ATA de  Simcoe ont contacté  les travailleurs pour s’assurer qu’ils sont en sécurité et faire enquête pour savoir comment recouvrer les salaires qui leur sont dus.

« Nous avions immédiatement contacté le ministère du Travail de l’Ontario et le gouvernement fédéral pour les mettre au courant de la situation », indique Stan Raper, coordonnateur national de l’ATA. « Une fois renseignés au sujet de la Loi sur le Programme de protection des salariés, nous avions immédiatement déposé une demande d’essai. »

Les efforts de l’ATA et des TUAC Canada qui ont mis le processus en branle pourraient permettre de recouvrer éventuellement près d’un quart de million de dollars pour les travailleurs qui étaient à l’emploi de la ferme Ghesquiere.

« Nous sommes heureux qu’une procédure soit maintenant en place pour que les travailleurs reçoivent enfin les sommes qui leur sont dues, » de dire Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada. « Cependant, le stress et l’abus subis par les travailleurs n’auraient jamais eu lieu si le gouvernement Harper surveillait adéquatement ce qui se passe dans le cadre de ses programmes de travailleurs étrangers temporaires. »

« Nous poursuivrons nos efforts de longue date pour veiller à ce que l’industrie agroalimentaire – ainsi que le gouvernement – respecte les droits et la sécurité des travailleurs agricoles migrants. »

Les TUAC Canada constituent le plus important syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 250 000 membres, y compris des travailleurs agricoles migrants dans un certain nombre d’établissements agricoles canadiens.