Anna Alers Alers, section locale 1000A

RCSS
Thunder Bay (Ontario)

Anna Alers Alers est devenue déléguée syndicale par accident.   

Cela ne faisait pas très longtemps qu'elle était devenue membre du syndicat quand elle a assisté à une assemblée de membres. Quand le représentant syndical a lancé un appel pour toute personne intéressée à devenir délégué syndical, sa collègue de travaille assise à côté d’elle l’a poussée du coude en lui disant de lever la main.  

« J'ai dis : pourquoi je lève la main? La prochaine chose que j'ai sue, j'entendais  : « OK, nous avons une représentante syndicale, et vous êtes nommée au comité de négociation. »

Et depuis 12 ans, il y a eu nombre de mesures de frustration et de récompense ― pas toujours en parts égales ― en tant que représentante syndicale de premier contact pour les travailleurs et travailleuses du Real Canadian Superstore à Thunder Bay. La charge de ses responsabilités envers les clients,  envers ses confrères et consœurs du syndicat, ainsi qu'envers ses patrons est quelques fois trop lourde. Plus d'une fois, elle aurait voulu tout mettre derrière elle, mais elle persiste.  

Elle dit : « Les bonnes choses ne sont pas facile à obtenir. »

Selon Roland Lapins, représentant syndical affecté aux employés de ce magasin, la consoeur Alers Alers apporte à un travail difficile, des capacités et un engagement supérieurs.  

Il élabore : « C'est une représentante intelligente et consciencieuse, qui possède de solides connaissances sur la convention collective. Et, comme la plupart des délégués, elle est professionnelle et pratique. Son but est de rencontrer ses devoirs de représentante comme il se doit. »

La consoeur Alers Alers explique que les délégué-es sont beaucoup plus efficaces quand les membres connaissent les droits des travailleurs et s'impliquent dans leur syndicat. Bien des membres croient que les représentants peuvent tout faire, mais c'est faux.

« Plus il y a de membres présents à une assemblée générale, plus la compagnie nous prendra au sérieux. Mais, beaucoup de membres croient que tout va être résolu par les cinq représentants dans les magasins. Nous ne sommes pas des êtres supérieurs. Nous ne pouvons pas tout faire. Nous avons besoin de l’appui des membres parce que, quand nous allons à la compagnie, on nous répond : « Ah oui? Vous et quelle armée? »

Alors, qu'est-ce qui la motive?  Les victoires. S'occuper des autres. La perspective excitante de nouveaux défis et nouvelles possibilités. Et, les liens qu'elle a avec d'autres militants syndicaux.

« De temps en temps, nous arrivons à rouler la grosse pierre au haut de la colline, et nous améliorons les choses pour les autres. C'est ce qui me motive », de dire Mme Alers Alers. « Chaque fois que je suis prête à tout laisser tomber, je me dis, nous y sommes presque, je dois rester et je dois tenir le coup. »

Elle jouit de l'aide de la section locale 1000A, qui offre régulièrement des cours de formation et l'occasion de participer à différents réseaux. Elle améliore constamment ses compétences et forge des liens avec ceux et celles ailleurs en Ontario qui sont sur la même page qu’elle en ce qui concerne l’engagement syndical et social.

« Si je me sentais complètement seule dans ce travail, il y a longtemps que je serais revenue à la maison », dit-elle. « Chaque fois que je vais à une de ces réunions, je me sens tellement importante et appréciée. Parfois, quand j’ai l’impression de me battre inutilement, je peux téléphoner à un ou une de mes confrères et consœurs et avoir une longue conversation.  Cela remet les pendules à l'heure, me procure un deuxième souffle et me donne l'aplomb nécessaire pour continuer. »

La consoeur Alers Alers est membre du Réseau d'action politique de la section locale 1000A, et coprésidente du Réseau de la condition féminine de la Région 3. Elle a fait plusieurs virées en négociation, et a travaillé dans le cadre de campagnes électorales au fédéral et au provincial.  

Elle aime la musique, faire des marches, passer du temps avec ses amies et amis, et être la tante de sa nièce et de son neveu à Thunder Bay. Elle aimerait bien pouvoir passer plus de temps avec les membres éloignés de sa famille. À part son travail syndical, elle passe le plus gros de son temps à la maison et avec ses amis, pour contrebalancer les nombreux déménagements de son enfance. Son père était dans la Force aérienne américaine et elle est née sur une base militaire en Iowa.