Rémunération des chefs d'entreprise : à l'épreuve de la récession

Une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) intitulée « À l'épreuve de la récession : les 100 chefs d'entreprise les mieux payés au Canada » indique qu'alors que les familles ouvrières peinent à joindre les deux bouts en ces temps de crise économique mondiale, les grands dirigeants canadiens se remplissent les poches plus que jamais auparavant.

L'étude qui porte sur la rémunération des cent chefs d'entreprise les mieux payés au Canada en 2009 constate qu'ils ont encaissé en moyenne 6,6 millions de dollars pendant la période la plus sombre de la récession – un contraste frappant avec le revenu annuel moyen canadien de 42 988 $.

À ce rythme, chacun de ces dirigeants d'élite a empoché l'équivalent du salaire canadien moyen dès le 3 janvier à 14 h 30 – soit l'après-midi de leur première journée de travail de l'année. Pour accéder au rapport, cliquez ici.

Le rapport révèle également que l'écart se creuse de plus en plus entre les riches et les autres Canadiens. Selon le rapport, « En 1995, le salaire moyen des 50 chefs de direction canadiens les mieux payés s'élevait à 2,66 millions, soit 85 fois le salaire du travailleur moyen. En 2009, le salaire moyen des 50 chefs de direction canadiens les mieux payés avait bondi pour atteindre 219 fois le salaire du travailleur moyen. »

Le CCPA est un institut canadien de recherche progressiste indépendant et non partisan. Ses travaux sont axés sur les politiques économiques, le commerce international, la justice environnementale et les politiques sociales. Un conseil d'organisations et d’institutions progressistes, dont font partie les TUAC Canada, assure la gouvernance du CCPA.