C’est grâce aux travailleurs agricoles

Partout au Canada, des familles se sont réunies pour profiter de la fin de semaine de l’Action de grâce. Si ces dernières ont pu goûter aux fruits de la récolte, c’est surtout grâce aux travailleuses et travailleurs agricoles migrants, que des milliers de kilomètres séparent des leurs. Pour des centaines d’entre eux, dans le sud-ouest de l’Ontario, c’était également une occasion de se rassembler tout en attirant l’attention du public sur l’exploitation dont les migrants font l’objet dans le cadre des programmes de travailleurs temporaires du Canada.

Dimanche, la veille de la fête, plus de 80 migrants, auxquels se sont joints les TUAC Canada, l’ATA, Justica, Migrante et d’autres alliés communautaires, ont entrepris la Marche des pèlerins de la liberté de Leamington à Windsor (en Ontario), ce qui représente une distance de 50 kilomètres. Sur le parcours qu’on faisait ainsi, on a traversé quelques-unes des régions à l’agriculture la plus intensive qui se pratique en Ontario, province dont le gouvernement de Dalton McGuinty continue à refuser aux travailleurs agricoles le droit de se syndiquer « en raison des rapports très étroits qu’il entretient avec le groupe d’intérêts faisant des pressions en faveur des entreprises agricoles », comme l’explique le coordonnateur national de l’ATA Stan Raper.

Plus tard ce jour-là, c’est-à-dire en soirée, plus de 200 travailleuses et travailleurs agricoles migrants se sont retrouvés à un souper de l’Action de grâce préparé par le centre de l’ATA à Leamington. Également, on a tenu une réception à la même occasion au centre de l’ATA situé à Bradford (en Ontario). Enfin, à Saint-Rémi (au Québec), le centre de l’ATA a organisé une fête à l’extérieur, dans la rue, afin de célébrer l’Action de grâce en l’honneur des travailleuses et travailleurs dont le labeur permet à la population canadienne de se nourrir.

« Les travailleuses et les travailleurs qui s’occupent des récoltes ont droit à notre reconnaissance et à notre respect, ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute, et ce non seulement à l’Action de grâce, mais aussi pendant toute l’année », a déclaré, pour sa part, le président national des TUAC Canada Wayne Hanley.