Le congrès de la CSLA rapproche par la solidarité

 Ruben Garrido
Central de Trabajadores de Argentina
Récemment, des militants et des militantes de partout au Canada se sont rassemblés à Toronto afin de participer au premier congrès statutaire de la nouvelle Coalition des syndicalistes latino-américains (CSLA).

Le rendez-vous historique réunissait plus de 200 syndicalistes de nombreux pays divers représentant un grand nombre de milieux de vie latino-américains et venant en partager les expériences. Ainsi, pendant trois jours, il a surtout été question de la consolidation du réseau international qui s’est constitué grâce à la création de la CSLA en 2009, de la mise au point d’un plan d’action et de l’établissement des statuts de la nouvelle organisation, que les délégués ont ratifiés à l’unanimité.

« La diversité du mouvement syndical du Canada est l’une des ressources les plus précieuses qu’il possède, mais c’est également l’une des moins reconnues », affirme le président national des TUAC Canada Wayne Hanley, qui assistait au congrès. « À une époque les entreprises s’engagent de plus en plus dans la mondialisation, il faut que le mouvement syndical du Canada tire parti de l’expérience variée de ses militants et militantes tout en les encourageant à profiter des relations qu’ils ont à l’échelle internationale afin d’accroître la solidarité qui y est présente. »

En plus des TUAC Canada, un certain nombre d’autres organisations canadiennes luttant pour la justice sociale et de sociétés médiatiques progressistes étaient également présentes au congrès historique, dont les Métallos, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP national), le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes (STTP), le Syndicat des employés et employées de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), la Fédération du travail de l’Ontario (FTO), le SCFP-Ontario, la Coalition des syndicalistes noirs (Coalition of Black Trade Unionists [CBTU]), la section locale 4400 du SCFP, la radio Voces Latinas, Worker2Worker et la section locale 2191 du SCFP.
 
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Également, les délégués ont élu les membres du Comité coordonnateur national (CCN) de la CSLA, qui assurera à la fois l’orientation des efforts de l’organisation et la représentation des femmes, des jeunes et des principaux syndicats qui y sont affiliés.

De plus, étaient présents à la conférence des délégués d’Argentine, de Cuba, du Mexique et du Venezuela, dont les chefs syndicaux latino-américains Martin Esparza (qui fait partie du Syndicat des électriciens du Mexique [SEM]) ainsi que Jose Montes de Oca et Ruben Garrido (qui sont membres de la Centrale des travailleurs de l’Argentine [Central de Trabajadores de Argentina]).

« Les sociétés transnationales telles que Walmart exploitent les travailleurs et les travailleuses de l’Argentine tout comme ceux et celles du Canada », déclare le confrère Garrido.

« Le mouvement syndical de chaque pays agit en vase clos alors que tous les mouvements syndicaux devraient plutôt coordonner leurs efforts dans le monde afin de lutter contre les sociétés transnationales puisque les compagnies comme Walmart coordonnent bien leurs politiques en matière de relations de travail de par le monde. Cependant, grâce à l’existence de la CSLA, le mouvement syndical dispose désormais de ce qu’il lui faut, à l’échelle internationale, pour effectuer un rapprochement par la communication et la stratégie, ce qui ne pourra qu’aider les travailleurs et les travailleuses à poursuivre nos luttes communes. »

On peut en savoir plus long sur la CSLA et son premier congrès statutaire en se rendant à l’adresse www.latuc.ca.
 
Vol. X, no 37 • 20 septembre 2010