Une commémoration émouvante

Les membres et militants des TUAC Canada figuraient parmi les 300 participants qui ont marché le 14 février à Calgary en l'honneur des femmes du sud de l'Alberta, victimes de meurtres et de disparitions.  

La réunion marquait le deuxième anniversaire de la Marche à la mémoire des femmes disparues et assassinées dans la ville. D'autres marches de la Saint-Valentin ont été organisées dans tout le Canada, y compris à Vancouver où la première marche eut lieu il y a 19 ans, le jour de la Saint-Valentin, après le meurtre brutal d'une autochtone.

« C'était fantastique de voir l’engagement d'autant de personnes de la communauté », commente Devin Yeager, représentant national des TUAC Canada et membre du comité de recrutement de Calgary qui comprend également des membres de quelques groupes féminins et de promotion de la justice sociale de la région de Calgary. On voit Devin sur la photo (portant la tuque noire) lors de la marche, aux côtés de Louise Craig, représentante de la section locale 401 des TUAC Canada. Une soixantaine de membres de la nation Siksika, venus en autobus de leur communauté située à une heure à l'est de Calgary, s'étaient également joints à la marche. 

Une grande bannière rouge (que l’on peut voir sur la photo), indiquant les noms de quelque 3 000 femmes victimes de meurtres ou de disparition, était portée en tête de marche. Partant de la Scarboro United Church, un centre d’action communautaire situé dans le vieux quartier sud-ouest de Calgary, les marcheurs et marcheuses ont cheminé dans les rues du centre-ville avant de prendre part à un « festin chili » pour lequel la nourriture avait été fournie par la section locale 401 des TUAC Canada.

« Tout événement commémoratif comporte une note de tristesse sans aucun doute, et la gravité de la marche ne faisait pas d’exception », de dire Devin. « Toutefois, il ressortait de manière positive que tout le monde était présent pour manifester sa solidarité envers chacun et envers la communauté – afin que celle-ci soit plus sécuritaire et que les cas de violence faite aux femmes soient enquêtés et non passés sous silence. »

 
Vol. X, no 9, le 8 mars 2010