Les tactiques de McKesson sont une menace pour nos droits

À Edmonton, un arrêt de travail mettant aux prises les TUAC Canada et une société lucrative de logistique pourrait avoir un effet important sur la façon dont les travailleurs et les travailleuses de l’Alberta s’y prennent afin de lutter pour la justice et l’égalité à l’avenir. Plus tôt cet été, 200 membres de la section locale 401 des TUAC Canada ont déclenché une grève contre leur employeur, c’est-à-dire le géant de l’entreposage McKesson, en raison d’un différend quant à un certain nombre de questions touchant à la justice en milieu de travail, comme la parité salariale et des dispositions contre le harcèlement.

La société McKesson, qui occupe le premier rang dans le domaine de la distribution pharmaceutique en Amérique du Nord, exploite de grandes installations partout au Canada, dont un centre de distribution situé à Calgary. À cet endroit, les employés gagnent davantage que les grévistes de la section locale 401 alors qu’ils effectuent le même travail qu’eux. 

Non seulement McKesson reçoit-elle très mal les demandes modestes du syndicat, mais, également, elle conteste le droit qu’ont les syndiqués faisant du piquetage de retarder un peu l’entrée et la sortie de tous les véhicules passant par un lieu de travail touché par une grève, comme les travailleurs le font habituellement dans le but d’aider les visiteurs et les fournisseurs à comprendre les raisons motivant le conflit de travail.

Si l’Alberta Labour Relations Board (qui régit les relations de travail dans la province) décide en faveur de l’employeur, la contestation exercée par la société McKesson pourrait porter un coup dur au mouvement syndical. Depuis longtemps, les grévistes de l’Alberta jouissent du droit de tenir un piquet de grève en toute tranquillité tout en tentant de « convaincre les gens de s’abstenir de pénétrer dans un lieu où l’employeur tient ses activités, a ses installations ou fait normalement travailler ses employés, de ne pas y effectuer la distribution ni la manutention de produits manufacturés et de se garder de traiter avec l’employeur », comme l’indique le code du travail de l’Alberta.

Bien que les négociations soient au point mort entre les parties depuis le début de la grève, on prévoit de nouveaux pourparlers entre la section locale 401 et McKesson plus tard ce mois-ci, soit les 26 et 27 août.

Entre-temps, les militants et les militantes des TUAC Canada ainsi que leurs amis et leurs sympathisants qui désirent en savoir plus long sur les événements et appuyer les grévistes à l’emploi de McKesson peuvent communiquer directement avec la section locale 401 en se rendant à l’adresse www.ufcw401.ca.


Vol. X No. 33 • August 23, 2010