Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie – le 17 mai 2010

L'homophobie et la transphobie, comme toutes les formes de sectarisme, sont indignes et dangereuses car elles nourrissent la haine et poussent à l'inégalité. 

En septembre 2008, Jordan Smith marchait le long d'une rue de Vancouver, en tenant la main à son ami, lorsqu'il se retrouva face à face avec Michael Kandola qui lui lança des insultes homophobes avant de l'agresser à coups de poing, le laissant sur le sol avec une mâchoire fracturée.   

En avril dernier, le juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a tranché que l'attaque de Kandola n'était pas un simple délit de voies de fait, mais un crime motivé par la haine. C'était l'établissement d'un précédent car, pour la première fois, le texte législatif d'un crime haineux du Code criminel avait été appliqué à un cas de violence faite aux gais.

Le jugement a reconnu que la violence de Kandola — motivée par son homophobie — n'avait pas seulement pour cible Jordan Smith mais tous les gais. Et c'est là la véritable nature de l'homophobie et la transphobie : dénier l'humanité de tous les gais, lesbiennes, bisexuel(le)s et transgenres (GLBT) simplement à cause de leur orientation sexuelle différente de celle de la majorité de la population.

L'homophobie et la transphobie se retrouvent chez toutes les races et dans toutes les sociétés. Leur fréquence est telle que, même si de nombreux athlètes, acteurs, politiciens et autres célébrités appartiennent à la communauté des GLBT, la plupart d'entre eux gardent leur orientation sexuelle privée pour protéger leur carrière. Cela n'est pas surprenant dans une société où faire des plaisanteries à caractère raciste n'est pas politiquement correct, mais où en faire à l’endroit des GLBT l'est.

La semaine dernière, la communauté GLBT de Toronto a également reçu un message du gouvernement Harper qui a mis un frein au financement du Défilé de la fierté gaie de Toronto: un événement qui encourage et inspire les membres de la communauté GLBT à se débarrasser de leur secret et de s’afficher sans craindre des récriminations. Mais moissonner des votes au centre-ville de Toronto n'est pas la priorité de M. Harper, alors que jouer dans la ligne dure des conservateurs l'est.

Toutefois, ce cynisme politique pourrait s'avérer un mauvais calcul. Un récent sondage canadien a montré que 70 % des sondés considérait l'homosexualité comme une partie intégrante de la société. Le jugement récent en Colombie-Britannique est également encourageant. mais les cours de justice sont les derniers recours pour combattre l'intolérance. La vraie première ligne de combat, c'est celle que nous formons lorsque nous nous tenons fièrement à côté de nos consœurs et confrères GLBT durant la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, et tout le long de l'année.

Solidairement,

Wayne Hanley

Président national

 



Pour savoir comment s'impliquer pour la communauté GLBT, veuillez visiter les sites :
www.egale.ca
http://www.homophobiaday.org
http://www.fondationemergence.org