Les TUAC Canada soutiennent les travailleurs du secteur public du Québec

Plus de 75 000 travailleurs du secteur public et leurs partisans sont descendus dans les rues de Montréal, le 20 mars dernier, pour exercer des pressions sur le gouvernement libéral québécois de Jean Charest en vue d’accélérer les négociations de leurs conventions collectives. À la fin du mois, 475 000 travailleurs du secteur public – y compris les professeurs, les travailleurs d’hôpital et les fonctionnaires – verront leurs contrats venir à échéance sans aucun règlement en vue.

Au début de cette ronde de négociations, les principales fédérations syndicales du secteur public (y compris la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, ou FTQ, et la CSN non affiliée) ont décidé d’unir leurs forces pour créer un front commun uni. « La dernière fois qu’un tel front fut créé remontre à 1972. Cette année-là, les chefs syndicaux se sont retrouvés en prison à la suite d’une grève déclarée illégale », raconte Louis Bolduc, adjoint exécutif québécois au président national des TUAC Canada. « Heureusement, cette fois-ci, les choses n’iront pas si loin. »

Le confrère Bolduc et d’autres membres du personnel national des TUAC Canada – avec des militants et des dirigeants syndicaux des sections locales 405P (Daniel Bordeleau, président), 500R (Gilles Gélineau, directeur), 501 (Alain Lachaîne, secrétaire-trésorier), et 1991P (Mario Maisonneuve, président) – ont pris part à la marche, de la Place du Canada jusqu’aux bureaux de M. Charest. Au plus fort de la marche, celle-ci s’étirait sur plusieurs kilomètres.

« Aujourd’hui, la croyance populaire que les travailleurs du secteur public sont mieux payés que les autres est injustifiée », de dire Louis. « Une chose est certaine, c’est qu’ils sont surchargés de travail. Les infirmières sont épuisées et elles sont obligées de travailler des heures supplémentaires de façon régulière. »

La manifestation contre le retard pris à négocier a apparemment été entendue. L’annonce du rassemblement semble avoir eu un impact sur le gouvernement puisqu’il avait annoncé, la vieille, qu’il était prêt à s’asseoir à la table des négociations pour une négociation « éclair » afin de régler rapidement celle-ci.

« Les services publics sont essentiels à la santé et l’éducation de notre société », conclut Louis. « C’est pourquoi il est important pour nous de soutenir nos confrères et consoeurs et de participer à la manifestation. »


DIRECTIONS • Vol. X, no 12 • le 29 mars 2010