Julia Rankin, section locale 247

Safeway
Burnaby, (Colombie-Britannique)

Je suis née et j’ai été élevée à Burnaby en Colombie-Britannique, dans une famille de travailleurs où mon père, mon frère et mon grand-père, ainsi que moi-même, sont devenus militants au sein de nos sections locales.

Je recherchais un travail syndicalisé de découpeuse de viande. Je me suis présentée au bureau de la section locale – section locale 2000, à l’époque – et j’ai demandé à consulter la liste des employeurs syndiqués. Dans cette liste, j’ai choisi Woodwards à qui j’ai présenté une demande d’emploi.

Je leur ai dit que c’était le syndicat qui m’envoyait.

Lorsque Woodwards m’a demandé la raison de cette référence, j’ai répondu que je voulais travailler pour une compagnie qui avait de bonnes relations avec ses travailleurs syndiqués. Le lendemain même, j’obtenais le travail. Il y a de cela 30 ans.

Au moment où Safeway a acheté Woodwards Food, on m’a demandé de participer aux négociations de l’accord de fusion et j’ai depuis continué à m’occuper de collections collectives.

Le syndicat a ouvert ses portes à de nombreuses femmes exerçant des métiers non-traditionnels comme le découpage des viandes. C’est en assistant, en particulier, les femmes et les minorités, et en leur procurant le sentiment d’être soutenus et d’avoir une sécurité d’emploi, que Les TUAC Canada ont fait une différence dans le milieu de travail.

Par le passé, le congé maternité s’avérait la seule option pour les syndiquées. Aujourd’hui, un congé parental existe pour le partenaire si une femme décide de retourner au travail après son accouchement. Ainsi l’employeur ne peut plus présumer que seule la mère assurera les soins au nouveau-né.  C’est une avancée qui permet d’affirmer que des choix en matière de planification familiale sont désormais possibles.

Ce que je constate aujourd’hui, c’est que  le travail les femmes n’est pas juste un travail supplémentaire à mi-temps destiné à leur assurer de l’« argent de poche », leur emploi s’avère non seulement une nécessité pour les finances de la famille, mais représente également leur indépendance. 

Les femmes expriment maintenant leurs préoccupations dans leur milieu de travail grâce à leur syndicat, et ce avec beaucoup plus de force qu’auparavant. Les TUAC Canada ont toujours été à l’écoute, soutenant leurs consoeurs et faisant le nécessaire pour résoudre les questions qui les préoccupent.  Je suis très fière de faire connaître aux membres les divers comités de femmes et les aides offertes par les TUAC.

Les jeunes femmes de notre section locale ont, à cette heure, de nombreuses portes ouvertes devant elles.  

Et je sais que, chaque fois que des travailleurs et travailleuses auront besoin d’être entendus, les confrères et consoeurs des TUAC Canada seront là pour les épauler.