Isabelle Glandon, section locale 486

Super C
Aylmer (Québec)

Isabelle a 16 ans lorsqu’elle commence à travailler comme caissière à temps partiel dans un magasin Steinberg à Aylmer. C’est son premier emploi. Les salaires y sont intéressants et c’est pourquoi son choix se porte vers cette entreprise. Son père y est également boulanger.

Au fil des années, elle occupe plusieurs emplois dans le magasin. Depuis quelque temps, elle est maintenant responsable de la charcuterie et des fromages. Pendant ce temps, son établissement change également plusieurs fois de nom pour finalement être transformé en Super C.
 

Lorsqu’elle commence à travailler, Isabelle ne connaît pas grand-chose de son syndicat, comme bien des jeunes autour d’elle. Elle est une personne réservée et timide et a peur de faire de réclamations. Puis elle commence à assister aux assemblées syndicales et commence à comprendre un peu plus le rôle du syndicat.

Confrontée à un nouveau directeur qui n’avait aucun respect pour les employés et pour la convention collective, Isabelle s’est dit : « C’est assez ! ». Un poste de délégué se libère et elle se présente. Cela fait maintenant environ dix ans qu’Isabelle est déléguée et sept ans qu’elle siège sur le comité exécutif de sa section locale comme secrétaire-archiviste.

Elle se sent privilégiée d’occuper ce poste. Elle participe également aux négociations et a vécu une des grèves la plus longue des TUAC. Cette grève a débuté au mois d’avril 2000 pour se terminer en juillet 2001.

Sa grande fierté est d’avoir réussi à faire face à son employeur, à faire respecter la convention collective et ainsi aider ses collègues de travail. À travers son implication syndicale, elle a réussi à surmonter sa timidité. Elle trouve d’ailleurs que les femmes ont pris leur place dans la société.

Selon elle, les syndicats ont définitivement toujours leur raison d’être. Sans eux, les progrès accomplis jusqu’à aujourd’hui seraient vite perdus. Il suffit de regarder les conditions de travail dans les entreprises non syndiquées telles que Wal-Mart.

Il faut convaincre les jeunes de s’impliquer. D’ailleurs, sa nièce est assistante-déléguée au magasin et aimerait étudier dans le domaine des relations de travail. Malgré ses nombreuses années comme déléguée, Isabelle n’a perdu la flamme qui l’anime et désire continuer à s’impliquer toujours autant qu’avant.