Marlene Martin, section locale 832

Granny's Poultry
Blumenort (Manitoba)

Déléguée en chef chez Granny’s Poultry a du front—
Marlene Martin reconnaît le rôle de sa section locale pour l’aide fournie à elle et aux membres.


Être délégué syndical en chef dans une grande exploitation avicole au Manitoba est un de taille, d’autant plus si vous êtes une femme. Marlene Martin est déléguée syndicale en chef depuis le mois de janvier dernier; elle a travaillé chez Granny's depuis les cinq dernières années.

Bien que l'usine dispose d’une main-d'œuvre composée pratiquement moitié-moitié d’hommes et de femmes, des postes comme que ceux de l’accrochage des oiseaux vivants ont été réservés principalement aux hommes jusqu’à il y a environ cinq mois lorsque Marlene a contesté ce fait, soutenue par sa représentante syndicale Sandy Forcier, et a fait prévaloir que les femmes ont le droit de faire une demande de poste d’accrochage des oiseaux vivants.

«  Selon nos conventions collectives, les postes sont attribués aux membres en fonction de l'ancienneté, des compétences et des aptitudes. Nous avons demandé à l'entreprise depuis un certain temps de permettre aux femmes d’occuper la catégorie des emplois qui étaient autrefois considérés comme des « emplois d'hommes ». Un moment donné, l'entreprise considérait certains emplois comme étant « des emplois d'hommes » et d’autres comme « des emplois de femmes ». Avec les récents changements qui se sont produits aux ressources humaines, l'entreprise s’est ralliée à la position du syndicat et nous avons maintenant deux femmes occupant un poste d’accrochage des oiseaux vivants et elles font un travail excellent, dit Marlene.

La consœur Martin n'est pas le genre de personne que l’on croirait capable d’effectuer un travail exigeant physiquement. Ce qui lui manque en force physique, elle le compense par sa détermination et sa connaissance de la convention collective. « Je suis impressionnée par la formation que les délégués syndicaux reçoivent de la section locale. Ils nous ont appris à être conscients des problèmes que nous pourrions rencontrer en milieu de travail et nous ont montré des façons de les corriger. »
   
Elle est aussi reconnaissante envers l'entreprise pour lui avoir donné une chance, lorsqu’elle a postulé un emploi alors qu’elle avait 52 ans. « Le type qui m’a interviewée m’a dit qu'il allait me rappeler. Je lui ai demandé quel était le problème, si c’était mon âge. Cela ne devrait pas être un problème parce que je sais comment travailler. Ils m'ont rappelé le lendemain pour l'emploi. »

Ce n’est qu’après avoir été témoin du non-respect fréquent de la convention collective par les superviseurs que la consœur Martin s’est sentie incitée à s’engager dans sa section locale. Elle a dit, « J'ai commencé à me plaindre et l’entreprise m’ont rendu la vie dure dans l’espoir que je quitterais, mais j’ai résisté et je me suis me défendue. Un jour quand les délégués étaient réunis, ils sont venus me voir et m'ont demandé si j’étais intéressée à devenir une déléguée syndicale. »

Elle est fière de la section locale 832 qui représente les membres, mentionnant les améliorations de salaires, les avantages sociaux, les périodes de repos et les questions de santé et de sécurité qui ont été réglées au cours des années. « Nous avons travaillé très fort pour prévenir des blessures chez Granny's. L'une des choses que nous avons faites, c'est d’instaurer la rotation d’emploi pour aider à prévenir les blessures et l’entreprise considère maintenant ceci comme un avantage. »

La consœur Martin s’est fixé l’objectif d’aider davantage de membres à suivre des cours d'anglais langue seconde (ALS) chez Granny's. Bon nombre des personnes nouvellement embauchées chez Granny's parlent l’allemand. « Soixante-quinze cinq pour cent de nos femmes au travail ne parlent pas l'anglais. Nous essayons d'intéresser davantage de membres à apprendre l’anglais. La dernière fois lorsque la compagnie a affiché un avis, personne ne savait qu’il y avait un cours en anglais. Nous avons demandé à l'entreprise d’inclure un avis en allemand avec les talons de chèque de paye pour la prochaine fois qu’un cours sera offert afin que les employés puissent comprendre de quoi il s’agit.