Lucia Albino, section locale 500

Provigo
Montréal (Québec)

Cela fait maintenant 17 ans que Lucia a quitté son Mexique natal. À son arrivée au Québec, elle s’est tout d’abord installé à St-Thomas de Joliette, la petite ville d’où vient son mari. Puis le couple a déménagé à Montréal. Lucia ne parlait pas encore couramment le français mais elle désirait apprendre.

Elle a donc décidé de se chercher un emploi. Un Provigo était situé près de chez elle. Au Mexique, elle avait un emploi de vendeuse dans une boutique et elle aimait le contact avec le client. Elle a donc fait application et a été embauchée comme caissière cela fait maintenant de cela 14 ans. Lucia a travaillé dans pratiquement tous les départements du magasin à l’exception de l’épicerie. Aujourd’hui, elle partage son temps entre la charcuterie et le prêt-à-manger.

Avant de travailler au Provigo, Lucia ne connaissait rien des syndicats. Cependant, lorsqu’elle voyait des reportages à la télévision montrant des grévistes sur une ligne de piquetage avec leurs pancartes, elle trouvait que cela démontrait une solidarité, que les gens se tiennent ensemble. Elle a commencé à aller aux assemblées syndicales mais comprenait plus ou moins bien le rôle du syndicat.

Puis, il y a deux ans, un incident s’est produit au magasin. Elle n’a pas obtenu un poste d’assistante-gérante pour lequel elle avait posé sa candidature. Lucia a commencé à lire sa convention collective et a décidé de déposer un grief. À travers ces événements, elle s’est sentie épaulée par le syndicat ce qui lui a donné envie de s’impliquer plus sérieusement.

Lorsque la déléguée principale l’a approchée vers la fin de l’année 2008 pour occuper le poste d’assistante-déléguée qui était vacant, elle a accepté. L’incident qu’elle avait vécu lui a fait réaliser l’importance du rôle du délégué. Lorsqu’elle a pris son cours de délégué, elle a également pris conscience que le syndicat c’était une grande famille.

En discutant avec des délégués provenant d’autres magasins, elle s’est aperçue que tous vivaient des problèmes similaires et parfois même pires à ceux de son magasin. Son travail de délégué lui donne la satisfaction de pouvoir aider les autres. Ses collègues de travail voient que la déléguée et elle prennent leur travail au sérieux.

Ils viennent donc leur poser plusieurs questions. Elle aimerait un jour obtenir le poste de déléguée principale.

Pour Lucia, il est certain que les syndicats ont toujours leur place : « Sinon vers qui pourrait-on se tourner si l’on a un problème ? »