DIANE LAUZON, section locale 500

Maxi & cie
Montréal (Québec)

En 1969, Diane était embauchée chez Steinberg. À l’époque, elle était étudiante et travaillait à temps partiel. Quand un poste de régulière dans le rayon des fruits et légumes lui a été offert, elle n’a pas hésité à l’accepter compte tenu des bonnes conditions de travail. Par la suite, elle a travaillé dans plusieurs rayons : le service, la viande, le vrac et la boulangerie.

Elle a même occupé un poste de gérant non syndiqué mais au bout de 6 mois, elle a réalisé que ce travail n’était pas pour elle. Et puis, il y a de cela 14 ans maintenant, Diane a décidé de poser sa candidature pour un poste qui venait de s’ouvrir à la réception, un poste traditionnellement occupé par des hommes.

Lorsque le gérant de l’épicerie a appris au réceptionnaire en poste que Diane avait posé sa candidature, celui-ci n’a pas hésité à la supporter. Elle était une des premières femmes dans l’alimentation à occuper ces fonctions. Au début, certains livreurs, presqu’exclusivement des hommes, ne voulaient pas faire affaire avec elle. Lorsqu’ils voyaient Diane leur ouvrir la porte arrière de la réception, ils faisaient un pas en arrière et restaient surpris. Il a fallu qu’elle apprenne tout de ce métier.

Elle ne savait pas comment faire fonctionner les chariots élévateurs, les transpalettes. Les premières fois qu’elle a dû charger des camions, elle en ressortait en sueur tellement elle était nerveuse. Puis les chauffeurs ont appris à la connaître et l’ont aidé dans son travail. Depuis environ 5 ans, le magasin a déménagé de l’autre côté de la rue et est maintenant un Maxi et cie d’une plus grande superficie. Les ventes ont doublé ce qui tient Diane bien occupée.

Cela fait également plusieurs années que Diane s’implique syndicalement. Il y a une quinzaine d’années, le délégué en poste l’a approchée pour qu’elle devienne assistante-déléguée et elle a accepté. Lorsque celui-ci a quitté, elle a pris sa place. Elle a accepté de s’impliquer car elle n’aime pas l’injustice.

Elle trouve que les jeunes travailleurs sont ceux qui se font le plus exploiter. Pour elle, il est donc important de les informer de leurs droits et de les sensibiliser à l’importance de s’impliquer. Comme elle le dit si bien : « Le syndicat, ce sont les membres ».