Le 24 décembre, nous nous souvenons

Le 24 décembre, nous nous souvenons

Toronto – 22 décembre 2014 – Le 24 décembre marque le cinquième anniversaire de la tragédie de l’échafaudage survenue à Toronto à la veille de Noël. Ce jour-là, quatre travailleurs migrants perdaient la vie et un autre était grièvement blessé lors de l’effondrement de l’échafaudage sur lequel ils travaillaient.

Immédiatement après la tragédie, les TUAC Canada ont joint leur voix à celles d’autres syndicats et de diverses organisations de défense de la justice sociale afin de réclamer une peine d’emprisonnement pour le propriétaire de Metron Construction Ltd. L’entreprise a été pénalisée d’une amende pour négligence criminelle. Ayant échappé à une condamnation pénale, le propriétaire de l’entreprise a, pour sa part, reçu plusieurs amendes pour violations de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, sans peine d’emprisonnement. 

L’entreprise qui avait fourni l'échafaudage en cause, soit la société d'Ottawa Swing N Scaff Inc., a également été pénalisée d’une amende pour avoir omis de vérifier l'état de la plateforme. Mais les propriétaires de la société ont évité la prison, bien qu'ils aient admis avoir négligé de procurer aux travailleurs des conditions de travail sécuritaires. Un des dirigeants de Swing N Scaff Inc., Patrick Deschamps, a plaidé coupable d’avoir omis de s'assurer que la plateforme était en bon état et qu'elle avait été conçue par un ingénieur professionnel. Il a pourtant évité l'emprisonnement et a été condamné à une légère amende de 50 000 $.

« On doit faire comprendre aux employeurs qu’ils iront en prison s’ils causent la mort d’un travailleur », de dire le président national Paul Meinema.  « Tant qu’on n’aura pas pris les mesures qui s’imposent pour le faire, les travailleuses et travailleurs continueront d’être  victimes de la négligence des employeurs », ajoute-t-il. 

Pour commémorer le cinquième anniversaire de la tragédie de l’échafaudage survenue à la veille de Noël, les TUAC Canada ont créé l’affiche« Rappelons-nous » qu’on peut se procurer gratuitement en français et en anglais aux fins d’affichage dans les lieux de travail et de diffusion en ligne. 

« Quand des travailleurs meurent à cause de la négligence d'une entreprise, il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur et jeter les propriétaires en prison. C'est ce qui aurait dû se passer ici », déclare le président national des TUAC Canada, Paul Meinema.« Nous ne devons pas oublier les victimes. Nous devons continuer de leur rendre hommage en luttant pour améliorer la santé et la sécurité sur les lieux de travail et en exerçant des pressions sur les gouvernements et les employeurs pour que tous les travailleurs soient informés de leur droit de refuser un travail dangereux », poursuit-il.